Introduction
aux chaînes énergétiques
Il s’agit ici de généralités sur les
chaînes énergétiques, sujet qui était jusqu’à présent très peu abordé et qui va
inévitablement refaire surface dans le cadre des actions pratiques qu’il va
bien falloir prendre. Ceci compte tenu du fait que les réserves d’énergie non renouvelable ne sont pas éternelles et qu’il va falloir pour cette
raison aller dans le sens du respect des objectifs de la COP21. On distingue
principalement les énergies mécanique,
hydraulique, électrique, thermique. Cela est important pour comprendre ce
qui suit. L’homme converti ces
différentes formes d’énergie de l’une à l’autre pour son besoin particulier
avec plus ou moins de bonheur.
Le climat, on le sait est influencé par
les 3 mouvements relatifs de la terre par rapport au soleil.
De nombreux scientifiques dont les Lutins thermiques ont mis en évidence que
les problèmes actuels concernant le climat, la pollution de l’air dans nos
villes, voire la dégradation de notre biodiversité sont en bonne partie liés à
la chaîne énergétique choisie par l’homme pour produire l’énergie de son choix,
la stocker si besoin est, et la transporter avant de pouvoir la consommer. Paris ne s'est pas fait en un jour et pour cette raison, il ne pourra se
reconstruire également en un jour dans le cadre de la transition énergétique.
Cela va prendre du temps, beaucoup de temps alors qu’il y a urgence.
Examinons ce qui arriverait en France si nous décidions de passer dès à
présent au « tout électrique »
en modifiant nos chaînes énergétiques actuelles :
-
La 1ère question qui va immédiatement se poser
est la suivante : pourrions-nous, sans faire appel aux produits fossiles
satisfaire nos besoins en énergie sous toutes ses formes : la réponse est heureusement
oui vu qu’il y a urgence étant donné leur épuisement à l’échelle du ½ siècle.
Le problème actuel est que pouvoir et vouloir sont deux notions
différentes. A l’appui de cela le traité peu connu
sur la charte de l’énergie (TCE), obstacle majeur empêchant que les politiques
de transition énergétique dont nous avons besoin ne prennent place. Ceci en
verrouillant pour des décennies les investissements dans les énergies fossiles
en protégeant les investisseurs des décisions des pouvoirs publics qui leur
seraient défavorables. L’opposition à cet accord ne cesse de grandir, et plus
de 280 organisations de la société civile ont appelé les États à le quitter.
Malheureusement, plutôt que mettre fin à cet accord suranné, les États en
d’autres termes les responsables gouvernementaux appuyés par leur gouvernement
ont décidé d’ouvrir un processus visant à « rénover » cet accord, avec
plusieurs cycles de négociation prévus en 2020. Homo sapiens va avoir besoin
dans la pratique d’un responsable mondial ayant une vision différente de la fiscalité orientée vers un
« rééquilibrage » du prix de énergies fossiles et électrique de
telle sorte que l’énergie fossile, la plus sale, ne soit pas la moins cher ce
qui incite à l’achat.
-
La 2ème question qui commence à se poser et
qui semble être le souhait de la majorité d'entre nous : seront nous
capable si l’on supprime également le nucléaire de les satisfaire ? La réponse
va peut-être surprendre mais la réponse quantitativement parlant est oui. Et
ceci même si l'on prend pour exemple une France nucléarisée à l’extrême. Ceci
vu que près de la moitié de l'habitat français se chauffe avec l'effet joule
l’autre grosse moitié grâce à la combustion. Il appartient d’ailleurs à l'INSEE
de confirmer ce pourcentage. La figure ci-dessous réalisée par les Lutins thermiques
aurait peut-être dû être faite sur la base d’une légère prédominance fossile. (60%- 40 %).
Aspect quantitatif
pour les deux postes les plus importants
Certains dirons
qu’avec des « si » on peut mettre Paris en bouteilles mais examinons
tout de même ce qui se passerait en France si
-
le chauffage actuel de l’habitat (probablement dans la pratique un peu plus combustion
qu’effet joule), était remplacé par un chauffage thermodynamique
échangeant sur l’eau avec un « modeste » COP de 5 d’une part et une
répartition équitable combustion-effet joule
-
les voitures individuelles équipées de moteurs à combustion interne étaient
remplacées par des voitures hybrides rechargeables. La figure ci-dessous
visualise les consommations avant-après plus précisément que l’étude faite dans
le livre « La chaleur renouvelable et la rivière » :
Figure 1
Chauffage habitat
- pour la moitié des gens qui
se chauffaient à l'effet joule la consommation d'électricité avec un COP de 5
va être, avec un chauffage
thermodynamique à base de pompes à chaleur à compresseur, cinq fois moindre (5 kWh thermique pour 1 kWh
électrique).
- pour l’autre moitié se chauffait avec
la combustion, la consommation électrique va maintenant la même que
ci-dessus
Examinons maintenant
ce qui se passerait pour la voiture avec l'abandon du cycle de Carnot et du
moteur à combustion interne au profit de la voiture électrique hybride. Les performances m de la
voiture électrique étant sensiblement 3 fois supérieures à
celles du moteur à combustion interne par le fait qu'il n'y a pas de dégagement
de chaleur avec cette technologie, la consommation énergétique serait là aussi
sensiblement 3 fois plus faible lorsque cette voiture fonctionne dans le mode
électrique en zone urbaine. Le tableau sur la droite compare les anciennes
consommations d’énergie sans faire d’effort sur l'isolation du bâtiment
existant. Ceci en supposant que la voiture hybride fonctionne en mode essence pendant les vacances du mois d’aout sur les longs
trajets. Le kilométrage en mode vacance représentant le ¼ du total.
Pour résumer nous
pourrions donc en évitant le toujours+ et sans nuire à notre confort, voire
même en l'améliorant, passer sensiblement au tout électrique en supprimant
pratiquement la combustion des produits fossiles. Ceci en diminuant
sensiblement notre consommation globale d’électricité qui passerait de 120 à
81. Le calcul
ci-dessus ne donne certes qu’un ordre de grandeur mais le résultat ci-dessus
est assurée par le fait qu’en profitant à la fois de la potentialité des eaux
superficielles (La seine) et de celle des eaux géothermales profondes (du
dogger) un COP sensiblement égal à 6 au lieu de 5 est accessible. Un COP deux
fois supérieur à celui envisageable en échangeant sur l’air.
Mais Paris ne s'est pas fait en un
jour. Il en est de même pour ces modifications. Faut -il rappeler à ce sujet la
citation de Jean Jaurès :
L'histoire
enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la longueur des
accomplissements mais elle justifie l'invincible espoir.
Vu la lenteur avec laquelle les choses évoluent, la frilosité d’homo
sapiens, et le fait que la température de la Seine est parfois trop basse, il
est probable que le parisien connaîtra pour le chauffage de l'habitat et comme
pour la voiture individuelle, et ceci avant que ces nouvelles chaînes
énergétiques ne se généralisent l'étape intermédiaire de l'hybride. Nous devrions dans un premier temps pour la voiture individuelle passer par
la motorisation du
type hybride rechargeable vu que le tout électrique a peu de chance de se généraliser sur le long terme en raison
des réserves mondiales limitées de lithium et du poids des batteries. Ceci aussi
de telle sorte que la voiture hybride rechargeable laisse à l’hydrogène une période transitoire lui laissant le temps
de se mettre en place. Une autre raison importante de cette évolution est
l’évident manque de place en ville et le fait qu’avec la voiture hybride
rechargeable on peut envisager une seule voiture pour le couple fiscal pendant
cette période transitoire. Ceci avec des voitures qui roulent en mode électrique
sans polluer en ville et qui ne sont pas limités pour les longs trajets lors
des vacances à la campagne. Vu son coût, la généralisation
de l’hydrogène si elle est envisagée pour l’avion dans les décennies qui
viennent n’est peut-être pas pour demain en ce qui concerne la voiture
individuelle.
Concernant le
chauffage de l'habitat, la Seine n’étant pas toujours à 10°C et pouvant descendre
à 5°C, voire un peu moins, il faudra pour généraliser ce mode de chauffage en
région IDF se résoudre à passer aussi à la chaufferie hybride pour assurer le besoin au plus
froid de l’hiver.
Vu
l'urgence qu'il y a à passer à l'action la fusion nucléaire est inadaptée. Quant
au nucléaire disons classique, la complexité de cette chaîne et le coût de sa sécurisation
la rend dissuasive. Nous commençons heureusement à passer à l’action pour la voiture électrique mais
nous prenons trop de retard pour le chauffage de l’habitat.
La
performance des chaînes énergétiques
Ces conversions se font avec une efficacité plus ou moins grande selon la
chaîne énergétique envisagée. On peut chiffrer ainsi le ‘’rendement’’ des
chaînes énergétiques principales produisant de l’énergie électrique :
-
L’électricité en directe avec le voltaïque rendement 15%
actuellement
(Le rendement étant dans ce cas
le rapport entre l’énergie électrique délivrée et l’énergie reçue par le
panneau par rayonnement)
-
L’électricité obtenue à partir de l’énergie
mécanique 90% ou à partir de l’énergie hydraulique
rendement 50 à 90% maximum selon le point de fonctionnement 6)
-
L’électricité obtenue en passant par l’énergie thermique et ceci qu’elle soit produite par la combustion (gaz,
charbon, bois) ou par le nucléaire : rendement entre 30% et 65% .
|
Températures sources….. > |
Tc (°C) |
Tf (°C) |
Rendement réel % |
Rendement théorique % |
Chaines énergétiques |
|
en °K: rendement = (Tc -Tf ) / Tc |
|||
Combustion Produits fossiles |
Moteur thermique conventionnel |
1400 |
800 |
30 |
36% |
Moteur thermique Atkinson |
1400 |
600 |
42 |
48% |
|
Turbine à gaz |
1400 |
800 |
30 |
36% |
|
Turbines à gaz + vapeur |
1400 |
800 |
60 |
Environ 80% (0,36+0,44) |
|
800 |
50 |
|
|||
Atome |
Réaction nucléaire
type EPR |
350 |
50 |
30 |
48% |
Réaction nucléaire à sel fondu |
700 |
50 |
50 |
67% |
Le rendement de ces chaînes
énergétiques changent sensiblement selon la température des sources froide et
chaude : La modeste
performance des machines thermiques (Tc -Tf )/ Tc est liée à la faible différence de
température entre les sources chaude (Tc) et froide (Tf ): grosso modo, avec ces
chaines énergétiques d’un autre âge c’est environ 70% de l’énergie qui est
perdu sous forme de chaleur. Il n’y a que lorsque les gaz de combustion de la
turbine sont utilisés pour faire fonctionner des turbines à vapeur en aval de
la chaîne énergétique que la performance est améliorée. Les températures à la
source chaude très élevées des chaînes énergétiques situées à la partie
supérieure du tableau soulèvent qui plus est des problèmes métallurgiques
parfois très difficiles à résoudre.
Unités
Le calcul du rendement (Tc -Tf )/
Tc du 1er type de chaîne énergétique utilisant le
moteur thermique ainsi que les performances Tc / (Tc -Tf ) du 2ème type de chaîne énergétique style PAC se
fait en utilisant les degrés Kelvin. (0 degré K = -273 degrés centigrade):
a.
moteur thermique avec combustion essence ou gasoil
(voiture) : 30% Tc = 2000 / Tf = 500 couple
mécanique
b.
centrale nucléaire avec chaleur
résultant de la fission de l’atome (turbine)
30% Tc = 600/ Tf = 250 couple mécanique converti en électricité
c.
turbo réacteur avec combustion du kérozène (avion) 30% Tc
= 1800/ Tf = 400 poussée mécanique
d.
combustion charbon + eau (locomotive à
vapeur) Tc = 500/ Tf = 80 énergie mécanique
e.
par contre la turbine à gaz terrestre 60% Tc = 1800/ Tf = 1400 car c'est 2
machines en série avec une bonne source froide:
la première un turbo et la deuxième une turbine à vapeur chauffée par
l'échappement du turbo
Les valeurs de rendement
ne prenant pas en compte les pertes d’énergie lors du transport de
l'électricité du lieu de production vers le lieu d’utilisation (environ 10% de
perte). On observe que le rendement des chaînes énergétiques produisant de
l’électricité est le plus souvent modeste ce qui explique en partie son prix
assez élevé et justifie que l’on prenne soin de la façon dont on la consomme.
Figure 2
La partie gauche de la figure représente les chaînes
énergétiques passant par les hautes températures évoquées dans le tableau
ci-dessus. La partie droite la chaleur obtenue efficacement à partir de
l’enthalpie du fluide caloporteur d’une pompe à chaleur (1 kWh électrique
fourni 3 kWh à 6 kWh thermique selon le COP de la pompe à chaleur). On ne parle
plus dans ce dernier cas de rendement vu que le rendement est un chiffre
nécessairement inférieur à 1 mais de performance ou de COP. La valeur de ce COP
ou coefficient de performance correspond à l’énergie thermique produite que
divise l’énergie électrique consommée. Ce coefficient est lui supérieur à 1 et
égal si l’on exprime les températures en °K (Kelvin) à Tc / (Tc -Tf ). Une performance bien supérieure à celle
des chaînes énergétiques
utilisant le moteur thermique. Lorsque le besoin d’homo sapiens est de l’énergie
thermique, qu’il s’agisse de froid ou de chaleur, la chaîne énergétique de
droite est à l’évidence préférable à la précédente dans la mesure où elle
satisfait le besoin thermique avec une quantité d’énergie électrique beaucoup
plus faible. Avec un COP de 5, cinq fois plus faible comparativement aux
radiateurs électriques à l’effet joule. Un point aussi très important est le
fait que la chaîne énergétique de gauche trop souvent utilisée en France pour
chauffer l’habitat avec l’électricité réchauffe également l’environnement. Ceci
avec une puissance de chauffe sensiblement deux fois supérieure à celle qui est
utilisée pour chauffer l’habitat. Cela alors que la chaîne énergétique de
droite le refroidit, un avantage important à l’aube du réchauffement climatique.
La relation entre masse et énergie
La matière est de l'énergie concentrée. Einstein est allé plus loin que
cette simple affirmation et à défaut de la démontrer1) à
intuitivement mis en avant la célèbre formule reliant ces deux notions E = mc², E étant l'énergie potentielle pouvant être libérée
à partir d'une masse m de matière, c étant une constante égale à la vitesse de
la lumière (300 106 m/s). Cette formule est homogène et intégrée au
système SI d'unité2) comme l'est la formule Ec
= 1/2 m v² bien connu des mécaniciens, permettant de connaître l'énergie
cinétique Ec (en joules) contenue dans une masse m
(en kg) se déplaçant à la vitesse v (en m/s).
Lors de la fusion nucléaire,
La consommation optimum d'un moteur thermique avoisinant 0,2 kg/kWh et la
densité approximative du pétrole étant voisine de 0,8 et l’'équivalent
calorifique de
1) Dès 1900
soit Sans avant Einstein, Poincarré mettait en avant
cette formule dans une étude sur l'électromagnétisme. Elle conduit à penser que
Ikg de matière équivaut sensiblement à 9t6 joules.
Les gros accélérateurs atteignent des énergies de plusieurs dizaines de GeV (IGeV=109 eV).
2) selon Wikipédia
La production et les chaînes énergétiques
-
On sait évidemment produire de l’énergie thermique
avec la combustion des produits fossiles
-
On sait convertir les énergies mécanique et hydraulique en énergie électrique1)
-
On sait produire l’énergie électrique en grosse quantité
avec le nucléaire ou la combustion en passant par l’énergie thermique2).(Voir
tableau ci-dessus)
-
On commence à produire l’énergie électrique en petite quantité
avec le rayonnement solaire3). (Le potentiel est
considérable)
-
On sait produire de l’énergie mécanique avec les moteurs à
combustion interne et avec les moteurs électriques.
-
On sait produire
efficacement de l’énergie thermique grâce
à l’enthalpie de la matière avec une
énergie complémentaire4)
qui se trouve être de l’énergie électrique avec les pompes à chaleur à
compresseur et du gaz avec les pompes à chaleur à absorption
-
On sait produire l’énergie thermique à partir de l’énergie électrique en dégradant cette dernière avec l’effet joule5).
-
La Chine sait produire de
l’énergie mécanique avec le laser pour la coupe
des arbres
Le mode actuel de consommation de
l’électricité en France
L’énergie la plus chère est celle que l’on consomme
mal :
Si vous avez compris ce qui précède vous l'avez
deviné : il s'agit de l'énergie
électrique avec l'effet joule* :
1 kWh électrique = 1kWh thermique (COP =1).
Avec l’effet joule l’énergie restituée est égale à l’énergie consommée.
(COP =1)
Comparée à l’énergie thermique issue de l’effet joule celle issue de
l’enthalpie de la matière permet de se chauffer avec 3 à 6 fois moins d’énergie
électrique selon le COP de la pompe à chaleur à compression (COP = 3 à 5). Ces
derniers chiffres pouvant être améliorés avec les réseaux de chaleur mixtes profitant
de la cohabitation entre aquathermie profonde et
superficielle. Avec ces derniers dispositifs de chauffage l’énergie restituée
peut être environ 6 fois supérieure à l’énergie consommée voir sept fois plus.
Il ressort des études effectuées par les Lutins thermiques qu’il est préférable
de prélever l’énergie thermique renouvelable sur l’eau que sur
l’air.
L’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas:
Vous l'aurez également probablement deviné il s'agit de l'énergie thermique que l’on consomme en
moins grâce à l’isolation. Fort de ce constat il va devenir indispensable de
prendre conscience des avantages du chauffage thermodynamique qui consomme
l’électricité avec modération pour le chauffage dans la mesure où 1 kWh
électrique permet de produire 3 à 6 kWh thermiques.
Le principe de fonctionnement d’une pompe à chaleur permet de comprendre pourquoi. Le fluide caloporteur
d’une pompe à chaleur contient en effet en son sein une quantité d’énergie
thermique importance qu’il peut restituer et absorber lorsqu’il passe de l’état
liquide à l’état gazeux et inversement. La formule de Clausius Wc / Tc = Wf / Tf et la loi de conservation de l’énergie
permet de trouver les performances théoriques d’un tel système appelé « pompe à chaleur » On parle alors de
performances plutôt que de rendement. Introduite par
Rudolf Clausius dans ses études sur l’entropie de la matière, v²moy
= 3kT (k étant une constante et T étant exprimé en degrés Kelvin7)), cette égalité caractérise le degré
de désorganisation des particules constituant cette dernière. Cette
désorganisation ainsi que l’énergie contenue dans la matière sont d’autant
plus grandes que la température de celle-ci est élevée. À la température de
0 °Kelvin (-273 °C), la matière est figée et l’énergie contenue dans
celle-ci est nulle. La vitesse des molécules, représentative de l’énergie
contenue dans le corps augmente avec la température ces deux notions étant
liées par la formule de Boltzmann:
Wc / Tc = Wf /
Tf
Lorsque la température
de la matière est élevée >>>>>> |
|
Lorsque la température
de la matière diminue
>>>>>>> |
|
Lorsque la température de
la matière est égale à zéro degré Kelvin ( –273°C)
la potentialité énergétique de la matière est nulle >>>>> |
|
La matière
constituant le fluide caloporteur d'une pompe à chaleur à compresseur est
fortement désorganisée après qu'elle ait été comprimé par effet mécanique
dans le compresseur, cette désorganisation induit dans le condenseur une
quantité d'énergie thermique importante appelée enthalpie qui peut être
récupérée pour le chauffage de l'habitat. Suite à l’erreur de la RT2005, l’enthalpie va nécessairement jouer un rôle important
dans les années qui viennent. Ceci pour satisfaire le besoin thermique
permettant d’assurer le chauffage de l’habitat en diminuant notre dépendance
à l’électricité. Dans la machine thermique fournissant de l’énergie
mécanique, on élève la température à la source chaude pour accélérer les
molécules et récupérer un peu plus d’énergie mécanique, alors que dans la
pompe à chaleur, on abaisse au contraire la température de la source chaude
pour diminuer l’énergie mécanique que l’on doit payer. L’égalité de Clausius
prouve la potentialité du chauffage thermodynamique. En effet, lorsque la
température de la source chaude est égale à la température de la source
froide, par exemple lorsque l’on commence à chauffer l’eau froide sanitaire à
10 °C en utilisant l’eau de la nappe phréatique également à 10°C (Tc
= Tf), Wc est égal à Wf et toute l’énergie thermique Wc disponible à la source chaude est
théoriquement de l’énergie renouvelable prélevée dans l’environnement. Cas de l’eau Cette notion de potentiel est aussi très utile dans le cas
de l’eau. Si l’on mélange 1 litre d’eau à 10°C avec un litre d’eau à 60°C on
peut se demander quelle est la température du mélange. Vu que les volumes
sont les mêmes on devine intuitivement que la température du mélange est
égale à 35°C une température bien agréable pour se baigner. Une autre méthode est envisageable pour trouver
la température du mélange. Il suffit
d’écrire en vertu du principe de la loi sur la conservation de l’énergie que
le potentiel thermique du mélange POTm
est égal à la somme des potentiels thermique de l’eau froide POTef et de l’eau chaude POTec
POTm = POTef
+
POTec Ceci
sachant que le potentiel thermique POT d’une
masse m d’eau fluide exprimée en kg ayant une capacité
thermique massique (ou ce que l’on appelle aussi la chaleur spécifique) c
de 4,18 kilojoule par kg à la température de T °Kelvin est
égale à POT =c m T Dans le cas de l’eau on a c = 4185
joules par kg et °C La
température dans cette formule T étant cette
fois écrit en °Kelvin avec T
en °Kelvin = T en °Celcius - 273 (zéro
°Kelvin = -273°Celcius) Potentiel
thermique du mélange POTm = 4,18 x (m
+ m) x Tm Potentiel
thermique de l’eau froide POTef
= 4,18
x m x (273 + 10)= 4,18 x
m x
283 Potentiel
thermique de l’eau chaude POTec = 4,18 x
m x
(273
+ 60) )= 4,18 x m x 333 Soit 4,18 x 2m Tm
= 4,18 m x
(283
+ 333) Soit température du
mélange en °K Tm = (283 + 333)/2 = 308 °K ou 308
-273 = 35°C On
retrouve bien la valeur de 35 °C que l’on avait devinée
intuitivement mais l’intérêt du calcul ci-dessus est qu’il est possible de
généraliser lorsque les quantités d’eau froide et d’eau chaude ne sont pas
les même et qu’il est difficile de faire appel à son intuition. A noter
qu’il serait souvent possible d’effectuer un transfert de potentiel thermique
de l’eau géothermale profonde vers les eaux superficielles des rivières mais
cette fois sans mélange des fluides. Ceci pour
additionner ces deux potentiels et faire en sorte que l’ensemble de la
population d’une région très peuplée, par exemple la région parisienne,
puisse bénéficier d’un réseau de chauffage urbain économique et
silencieux utilisant l’eau comme véhicule thermique. Vu ’’le temps qui passe’’
il
y a urgence à agir |
Le stockage de l’énergie électrique
Homo
sapiens ne s’est pas encore organisé pour réduire le besoin mais satisfaire ce
dernier pour éviter les coupures de courant est le défi à relever par l’énergie
électrique. Le plus bel exemple d’autonomie énergétique est celui de la production
d'hydrogène à partir de l'énergie électrique solaire voltaïque. Cette chaîne énergétique solutionne le
problème du stockage de l'énergie électrique. Mais il est toutefois probable
que cette solution, vu son coût sera réservée prioritairement dans un premier
temps aux transports collectifs tels que les trains, les autobus puis on peut
l’espérer les camions. Quant à l’avion il va falloir travailler dur…
Il y a
donc beaucoup de travail devant nous. Le potentiel solaire est tel qu’il nous
sera possible de faire en sorte que la quantité d’électricité produite en été
par le voltaïque soit nettement supérieure au besoin. Ceci même si nous ne
faisons appel ni au nucléaire ni à la combustion des produits fossiles. Notre
problème de base réside dans la méthode que nous allons devoir utiliser pour
stocker les quantités d’électricité importantes qui vont être nécessaires pour
assurer nos besoins en hiver. Heureusement l’alternance été-hiver du soleil va
être en bonne partie compensée par l’éolien vu que le vent souffle au moins
autant en hiver qu’en été voire plus ce qui va incontestablement aider à
satisfaire le besoin en hiver lorsque le soleil fait défaut.
Parmi
les actions entreprises par homo sapiens pour tenter de résoudre ce problème on
peut citer par ordre d’importance croissante :
-
On a essayé mais on ne
sait pas stocker valablement l’énergie
électrique à partir de l’énergie mécanique en utilisant les volants d’inertie.
-
On sait stocker
efficacement de grosses quantités d’énergie
électrique avec les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) mais si la base de temps permettant de
satisfaire le besoin est proche d’une petite semaine d’une centaine d’heures
elle est loin d’être à l’échelle des
saisons qui se chiffre en millier d’heures
-
On sait stocker efficacement
de petites quantités d’énergie électrique
avec les batteries8)
Mais Homo sapiens n’est pas inactif.
-
S’il n’y avait le problème
du coût il sait stocker l’énergie électrique en produisant de l’hydrogène par
électrolyse de l’eau et il a l’espoir de réduire les coût en Europe.
-
Bien qu’il ne sache pas
encore stocker l’énergie thermique sur le long terme en raison
des déperditions, nos amis allemand vont tenter d’utiliser l’énergie électrique
excédentaire produite en été par le voltaïque et l’éolien confondus pour
stocker de grosses quantités d’énergie
thermique à haute température en
utilisant les capacités thermiques de notre sous-sol profond. Ceci on peut
l’espérer en collaborant avec la France qui a déjà pu produire de l’électricité
dans le nord de notre pays en utilisant la chaleur naturelle de notre sous-sol
profond. L’Allemagne espérant en utiliser les hautes températures créées
artificiellement en été profiter de celles-ci pour générer du courant
électrique à la demande en hiver.
Le Transport de l’énergie
L'homme sait solutionner
le transport de l'énergie électrique
sur de très grandes distances avec les lignes très hautes tensions. Il espère
réduire les pertes avec les supraconducteurs
Ceci alors qu'il ne sait solutionner celui de l'énergie hydraulique que sur quelques kilomètres, celui de l'énergie thermique que sur quelques
hectomètres, et celui de l'énergie
mécanique que sur quelques dizaines de mètres9). Si ce
n’est les pollutions catastrophiques en cas d’incident, il rencontre moins de
problème pour solutionner le transport des combustibles sur mer avec les supertankers que sur terre avec les
pipelines.
Il a
acquis la conviction que la combustion
en émettant des gaz à effet de serre et en générant de l’énergie thermique
accélère actuellement le réchauffement climatique naturel de notre planète. Il
commence à comprendre suite à la COP21 qu'il peut combattre le
réchauffement climatique en modifiant les chaînes énergétiques assurant son
confort et ses besoins. Le français estime quant à lui que le mauvais rendement
de la chaîne énergétique produisant de l'énergie
électrique à partir du nucléaire n’a pas de conséquence significative sur
le réchauffement de la planète. Et cela même s’il n’arrive pas à récupérer la
quantité d’énergie thermique importante produite par cette chaîne en la
laissant se dissiper en pure perte dans l'atmosphère. Il estime que cette
deuxième chaîne énergétique à des conséquences moins graves sur le climat que
la combustion par le fait qu'elle ne
dissipe pas de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Il commence aussi à comprendre
comment, pour le plus grand bien du climat, il pourrait utiliser la variation
d'enthalpie des corps plutôt que leur
combustion pour le chauffage de
l'habitat.
Il commence également à
percevoir que pour se chauffer lorsqu'il fait froid, il suffit de refroidir un
peu plus son environnement.
Le
livre « La chaleur renouvelable
et la rivière » lui explique pourquoi l’énergie négative qu’il émet
vers l’environnement en le refroidissant, n’est autre que l’énergie thermique qu’il reçoit.
Ce livre lui explique aussi pourquoi l’énergie positive qu’il
reçoit de l’environnement est de l’énergie
thermique renouvelable lorsque les échanges thermiques se font avec
l’eau d’un fleuve ou de sa nappe libre. Comme les miracles n'existent pas et qu'il
lui faut fournir une énergie complémentaire en petite quantité pour y parvenir
son bon sens lui dicte que la forme d’énergie
qu’il lui va falloir choisir pour ce complément est celle qui est la plus
facile à transporter et qui ne génère pas de gaz à effet de serre à
savoir : l’électricité préférentiellement
à la combustion.
L’air de nos cités
La pollution de l’air dans nos
villes n’est pas due uniquement aux moteurs à explosion. Les
chaufferies utilisant la combustion rejettent également des gaz brûlés dans
l'atmosphère.
Les PAC
sont incontestablement moins polluantes. Particulièrement la PAC à compresseur
qui ne rejette aucun gaz dans l'atmosphère. L’important en ce qui concerne les
Pompes à Chaleur (PAC) à compresseur est de prendre en considération la matière
qui procure l’énergie thermique naturelle prélevée dans l’environnement. Cela
peut être l’air ambiant, l’eau ou le sol.
Prélever
cette énergie thermique dans l’air comme cela est le cas sur la figure
ci-contre présente un avantage celui d’être réversible et de faire aussi du
froid lorsqu’il fait chaud mais il présente de nombreux inconvénients :
-
Le bruit et le fait qu’au
plus froid de l’hiver il se forme de la glace sur l’évaporateur que l’on fait
fondre en inversant lorsque
-
Le fait que pour générer
du froid en été à l’intérieur du bâtiment pour climatiser l’habitat la pompe à
chaleur génère du chaud à l’extérieur de l’immeuble ce qui réchauffe encore un
peu plus la température ambiante dans les villes déjà surchauffées en raison du
réchauffement climatique.
-
Des performances modestes
en mode chauffage pour 2 raisons, l’une liée à la température à la source
froide, l’autre
Utiliser l’eau au lieu de l’air pour les
transferts d’énergie présente de multiples avantages
-
Le silence avec une
esthétique des façades améliorée et une vision collective au niveau de la chaufferie hybride
-
De meilleures performances
-
Le fait qu’il est possible
de cumuler l’énergie thermique de l’eau superficielle (la rivière) avec celle
de l’eau des nappes captives profondes et de renvoyer en été dans les nappes captives profonde
l’énergie que l’on y a prélevée en hiver
Le fait qu’en été il est
envisageable de renvoyer dans les nappes captives profondes la chaleur qui y a
été prélevée en hiver.
Voir aussi la comparaison entre
pompe à chaleur absorption/compresseur
Voir également l’immeuble de « Monsieur tout le monde » qui prouve qu’avec une PAC à compression et un immeuble correctement
isolé sans balcon et une énergie restituée 6 fois
supérieure à l’énergie consommée l’immeuble est proche de l’indépendance
énergétique annuelle.
En complément du chauffage
de l’habitat, de la voiture et de notre nourriture un domaine peu connu qui
devrait nous faire réfléchir vu les km parcourus par certains vêtements que
nous portons.
1) Avec par exemple les
volants d’inertie à la demande pendant des temps assez courts, les turbines à
eau également à la demande (Pelton, Kaplan… ) pendant
des périodes prolongées, les éoliennes d’une façon aléatoire…etc
2) Avec les turbines à gaz ou à vapeur selon que l’énergie thermique
est produite par la combustion ou le nucléaire. La production d'électricité par
le nucléaire met en évidence un rapport entre l'énergie électrique finale
produite et l'énergie thermique primaire consommée assez déplorable par le fait
qu’aucune récupération de l'énergie thermique n’est prévue celle-ci étant
totalement perdue dans l’atmosphère. Il est expliqué dans le livre « La
chaleur renouvelable et la rivière » le pourquoi de ce chiffre compris
entre 2,5 et 2,7, chiffre qui est mystérieux pour beaucoup. Ceux qui voudraient
promouvoir le chauffage électrique utilisant les PAC à compresseur considèrent
que si ce chiffre était remplacé par une valeur voisine de 2 dans la RT 2012
les conséquences seraient de valoriser la pompe à chaleur à compresseur.
Affaire à suivre…
3) Avec le voltaïque mais rythmé par le
jour et la nuit
4) Cette énergie complémentaire est un
combustible fossile tel que le gaz ou le bois dans le cas de la PAC à
absorption ou l’électricité dans le cas de la PAC à compresseur
5) Qu’il s’agisse des
convecteurs standards, des ventilo-convecteurs, des radiateurs à inertie ou à
accumulation
6) L’énergie mécanique récupérée par une les turbines
diffère selon le type de turbines et leur point de fonctionnement. Voir site Mécaflux
7) T en degré Kelvin = T°C + 273 (0°C = 273K)
8) Avant combustion, un kg d’essence
ou de gasoil c’est 10 kWh thermique disponible et environ 4 kWh d’énergie
mécanique restitués compte tenu du rendement du moteur à explosion.
Ceci alors qu’une batterie de 1 kg,
c’est, dans l’état actuel de la technique, seulement 0,2 kWh d’énergie
électrique disponible et presque son équivalent mécanique compte tenu du bon
rendement du moteur électrique.
Tout compte fait pour stocker la même quantité d’énergie mécanique une batterie
reste encore sensiblement vingt fois plus lourde que l’essence.
9) Un arbre
électrique peu avantageusement remplacer un arbre mécanique pour résoudre les
problèmes de synchronisation
Les Lutins thermiques avril 2020 pendant le confinement
" Le monde ne sera
pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien
faire."
Albert
Einstein