L’IRENA agence internationale

pour les énergies renouvelables

 

C’est en 2007 à l’initiative de l’Allemagne du Danemark et de l'Espagne que l'agence internationale pour les énergies renouvelables ('International Agency for Renewebale Energy) regroupant environ 75 pays a été créé le 26 janvier 2009 à Bonn. Son siège localisé à Abou Dhabi sera transferé vers 2020 dans la future cité écologique de Masdar dans les émirats arabe Unis, pays qui comme chacun sait regorge encore de pétrole.

 

Environ 75 pays sont signataires du projet. Ces pays sont entre autres: la France, l'Allemagne, l'Autriche, le Chili, la Colombie, le Danemark, l'Egypte, l'Espagne, le Ghana, l'Inde, l'Islande, la Jordanie, le Kenya, la Lituanie, le Mali, le Maroc, le Nigeria, la Norvège, les Pays-Bas, le Pakistan, les Philippines, la Pologne, la Roumanie, la Serbie, la Slovaquie, la Suède, la Syrie, la Turquie, mais aussi les Emirats arabes unis. La Chine, le Japon ou le Brésil ne s'associeront pas dans l'immédiat au projet. Bien que les négociations se tiennent en anglais, les Etats-Unis ne figuraient pas à l'origine du projet parmi les signataires. La France placé en bonne position à l'origine de la création de l'agence avec la nomination d'une française Hélène Pelosse au poste de directrice générale de cette agence prend un peu de recul dans la mesure où l'ancienne directrice adjointe du ministère de l'écologie a quitté son poste et est remplacée par un nouveau directeur par intérim  détaché probablement par l’Emirat

 

La mission de l’IRENA est de promouvoir la diffusion des énergies renouvelable en proposant des solutions pratiques.

 

Le problème est qu’avant de parvenir à cet objectif, il faut combler le déficit de connaissances impressionnant dans ce domaine où il n’existe pratiquement rien en établissant des bases de données qui recense tout de qui marche. Prévoir l'avenir est un exercice périlleux mais il est raisonnable de prévoir que l'IRENA est un organisme appelé à se développer compte tenu du potentiel très important des énergies renouvelables (ENR ). Des groupes d'experts émanant des pays les plus en avance dans ce domaine vont probablement être sollicités. Ces experts seront, on peut l'espérer, à l'abri des conflits d'intérêt, et certainement choisi en fonction de leur équité. Ce qui est à craindre, c'est qu'ils ne prennent aucune décision sur le choix des solutions mais se contentent d'évoquer des scénarios envisageables selon eux en fonction des succès, des mi succès ou des échecs qui auront été essuyés.

 

Le premier problème selon les Lutins thermiques est que pour le chauffage urbain, ce sont les copropriétés qui auront le courage

de prendre la décision de s’orienter vers ces nouvelles solutions qui risquent d’en faire les frais au bénéfice de ceux qui récoltent les informations.

La rétention et la déformation des informations est de plus à craindre compte tenu de l'éloignement de l'IRENA par rapport à la France.

 

 

Le potentiel physique des énergies renouvelables (ENR)

 

Figure 1    Valeurs IRENA*

Le cube de la figure de gauche représente l'impressionnant potentiel ENR de notre planète.

Il y a à l’intérieur de ce gros cube et en partie basse un minuscule petit cube représentant selon l'IRENA le besoin mondial en énergie. 

La satisfaction de ce besoin en 2006 est détaillée sur la figure de droite (Energie primaire pour l'essentiel avec une petite ouverture vers les ENR)

 

Les réserves en énergie renouvelable sont considérables. Rien que la radiation solaire représente selon l'IRENA environ 1800 fois la consommation mondiale en énergie primaire de notre planète. Dommage que l'homme ne sache pas encore prélever des quantités significatives d'énergie directement à partir de ce rayonnement. L’IRENA constate que mondialement la consommation d'énergie primaire progresse plus vite que la démographie. Constatation d’autant plus grave que la population que la population mondiale sur la planète est en effet passée de 3,8 milliard d'habitants en 1971 à 6,4 milliard en 2005, soit une augmentation de 73 %, ceci alors que la consommation globale d'énergie primaire a plus que doublée pendant la même période en passant de 232 à 479 exajoule (un exajoule = 1018 joule). Ces chiffres correspondaient pour 2005 à une consommation énergétique moyenne par habitant sur notre terre de 75 106 kilojoules (ou environ 20 800 kWh compte tenu de l'équivalence entre le joule et le kWh). Cette consommation annuelle par habitant est très inégale selon les pays puisque pour cette même année, elle s'échelonnait entre 55 000 kWh pour la moyenne des pays de l'OCDE et 6400 kWh pour l'Inde. Selon l'IRENA, la consommation mondiale en énergie primaire sur la terre provient pour 79% de la combustion des produits fossiles (charbon, pétrole et gaz) alors que la production d'énergie nucléaire dans le monde est équivalente à la production d'énergie hydroélectrique (3%). La France occupe une position singulière : sa production d'énergie électrique d'origine nucléaire est environ 7 fois plus importante que sa production hydroélectrique alors que cette dernière est environ trois fois plus importante que la moyenne mondiale.

 

 

Vision du chauffage avec la combustion, le chauffage électrique

par effet joule et les ENR d'origine solaire,

aérothermique, aquathermique et géothermique

 

 

 

 

-          La partie supérieure du tableau représente la génération thermique  obtenue par combustion avec différents combustibles dont l'innocuité et la durabilité va en augmentant au fur et à mesure que l'on se déplace vers la droite

-          La partie centrale représente la couteuse génération thermique obtenue électriquement par effet joule (courant électrique circulant dans une résistance électrique)

-          La partie inférieure du tableau quantifie la part d'ENR pouvant être prélevée dans l'environnement avec le rayonnement solaire à gauche et avec le chauffage thermodynamique. Selon que l'on prélève l'énergie à la source froide dans l'air, l'eau, ou le sol la part d'ENR augmente mais valeurs mentionnées sont à considérer avec prudence et varient selon les conditions locales du prélèvement. Ces différentes solutions sont souvent envisageables techniquement.

 

-  Dans l'air (flèche grise), .solution  pérenne mais peu performance  

-  Dans l'eau avec le chauffage thermodynamique parc pompe à chaleur aquathermique. Solution performance et pérenne*. 

-  Dans le sol : La géothermie profonde avec forages verticaux profonds et coûteux a toutefois moins de chance d'évoluer favorablement en zone urbaine.
Selon les experts, elle manque en effet de pérennité et nécessite le déplacement du forage

 

Plus de 50% des habitants de notre planète vivant dans les villes et près de 50% de l'énergie consommée dans le monde étant d'origine thermique les Lutins thermiques considère que le chauffage urbain va jouer un rôle important dans le développement des ENR. La transition des énergies thermiques primaires obtenues à partir de la combustion des produits fossiles vers les ENR va se faire selon eux progressivement.

90%  de l'énergie électrique étant d'origine nucléaire en France, notre pays a certainement intérêt à privilégier le chauffage thermodynamique des bâtiments existants dans les villes. pour accélérer la transition vers les ENR.  Ils estimesnt qu'une étude approfondie devrait être faite en Europe pour comparer les avantages respectifs des "petites" centrale nucléaires calogènes (voir les chaînes énergétiques) et du chauffage thermodynamique. Quelque soit la nature de cette transition, ils estiment que celle-ci sera lente et passera dans un premier temps par des chaufferies mixtes utilisant à la fois le gaz et  l'électricité comme combustible . Ceci non pas parce que la pompe à chaleur n'est pas capable d'assurer le besoin thermique à elle toute seule mais pour des raisons financières et aussi en raison de  l'évolution trop .lente des mentalités. Ils pensent que l'énergie solaire photovoltaïque est nadaptée en ville en raison du manque de surface et de la puissance importante nécessité pour le chauffage urbain.   

 

Les Lutins thermiques estiment que l'IRENA a :
- Considérablement sous-estimé les énergies marémotrices dans ses prospectives énergétiques
- Mélangé ce qui est en bonne partie renouvelable (la géothermie superficielle en ne la mentionnant même pas)
et ce qui n'est pas renouvelable indéfiniment selon les experts

(La géothermie profonde)
 

* Pour développer les ENR avant les autres, la France a probablement intérêt à faire évoluer le chauffage urbain dans l’ancien vers la thermodynamique collective plutôt que vers le chauffage électrique individuel à effet Joule.

Cette orientation diminue la dépendance de la France sur le plan énergétique sans qu'il soit nécessaire de ravager davantage notre environnement. La mise en œuvre d'une telle orientation nécessite évidemment une motivation politique et la prise de conscience que les fleuves, la plupart du temps proches des plus grandes métropoles peuvent jouer un rôle important.  Le climat de la France change notablement suivant les régions. Le NB d'heures d'ensoleillement par an varie de 1600h sur Cherbourg à 2900h sur Toulon soit un pourcentage du temps total variant localement dans des proportions importantes (18% à 33%). De plus la diversité du territoire français composé de plaines et de zones montagneuses, les variations d'ensoleillement ainsi que l'effet temporisateur de l'océan Atlantique et de la Méditerranée explique pourquoi la rigueur du climat change localement dans des proportions importantes. A isolation comparable, il faut presque 4 fois plus d'énergie pour se chauffer au cap corse à 100 m d’altitude (1125 DJU ) que dans les Pyrénées Atlantique au lac d’Artouste à 2000 m d’altitude(4080 DJU) 

 

 Etude financière des solutions ci-dessus
pour un immeuble en région parisienne