La constitution française et les chaînes énergétiques
Le Fonds mondial pour la nature (WWF), très orienté vers la défense de la flore et de la faune a raison d'affirmer
que si nous ne faisons pas "tout
ce qui est en notre pouvoir", la
biodiversité mondiale va souffrir encore plus au cours de ce siècle de
l’accroissement des températures sur terre et l'homme, qui dépend directement
de cette biodiversité, va souffrir encore plus des températures ambiantes
s'il ne fait pas "tout ce qui est
en son pouvoir" pour remédier à cette situation. |
ll s'agit certes d'une
température enregistrée dans une région défavorisée proche de Las Vegas
mais si nous continuons d'utiliser les chaînes énergétiques passant par les
hautes températures Homo sapiens peut craindre le pite |
Pour que cette action devienne significative et influence l'évolution du
climat, il semble préférable que les actions soient prises préférentiellement
dans le secteur du bâtiment. Ceci vu que ce secteur est celui qui génère le
plus de gaz à effet de serre devant l'industrie le transport aérien et
l'agriculture.
À défaut d'une
action en région parisienne qui serait plus facile à faire en raison des
conditions locales, l'objectif récent du département français de l'Isère et
d'un organisme comme Qualibat de
lancer un plan de rénovation énergétique des bâtiments ambitieux pourrait
éventuellement être le point de départ des actions que nous allons devoir
prendre. Cette action devrait être prise avec l'ensemble des
acteurs nationaux et locaux et en particulier avec les collectivités
territoriales.Pour que ce plan de rénovation énergétique soit un succès, il va dans
un premier être nécessaire que le citadin tienne compte du mot "aquathermie"
et ceci même si celui-ci ne figure pas encore au dictionnaire Larousse. Ceci
pour la simple raison que si nous voulons casser la courbe d'émission de
gaz à effet de serre vers le bas afin de limiter le réchauffement
climatique et ses conséquences désastreuse sur la biodiversité, il va devenir
nécessaire de satisfaire nos besoins en énergie en améliorant les performances
de nos chaînes énergétiques. Nous pouvons le faire en mettant l'eau au cœur de
nos préoccupations comme le fait la "Solar
Water Economy". Environ 3 ans après la COP21 notre intérêt va
être maintenant d'agir en allant à l’essentiel : les performances de nos chaînes énergétiques et en arrêtant de
tourner uniquement autour de l'isolation des bâtiments. Ceci afin de respecter nos propres lois, notamment la Loi sur la Transition Énergétique et la Croissance Verte. Nous n
'allons en effet pas avoir d'autre choix pour minimiser nos émissions de
gaz à effet de serre que de reconsidérer les chaînes énergétiques que nous
utilisons actuellement pour nous chauffer. Ceci en considérant l'énergie
contenue dans l'eau en y prélevant avec efficacité l’énergie thermique
naturelle qu’elle contient au mieux des conditions locales. Et ceci avec l’idée
d’effectuer ce prélèvement dans l'eau géothermale, dans celle des nappes
libres, dans celle du fleuve lui-même ou dans l'eau de mer pour les villes
situées sur le littoral, voire même en conjuguant ces sources dans des réseaux
hydrauliques. Il devrait être possible de le faire sans modifier notre
modèle économique en s'appuyant à la fois sur les 3 piliers que constituent le
social, la défense de notre environnement et la stabilité de notre économie.
Il ne sera pas
besoin de modifier notre constitution pour parvenir à ce résultat vu que notre
charte de l’environnement stipule déjà l'essentiel, à savoir que chacun d’entre
a le droit de vivre dans un monde
équilibré et favorable à sa santé.
Force est pourtant de constater que la France ne vit malheureusement pas actuellement dans un monde équilibré. Dans notre pays c'est encore en effet la
rivière à elle seule qui fournit pratiquement l'intégralité
de l'énergie électrique propre que nous consommons. Ceci grâce à nos
barrages hydroélectriques (environ 10%). Faut-il rappeler qu'elle le fait,
facteur aggravant, en dégradant cette noble et coûteuse électricité pour
chauffer les plus démunis d'entre nous avec les performances déplorables
de l’effet Joule. Ceci en créant les problèmes de précarité énergétique
que nous connaissons dans ce que nous avons baptisé les « passoires
thermiques ».
De plus, est-ce être
dans un monde favorable à notre santé
que de rouler en ville avec des voitures individuelles équipées de moteur à
combustion ayant un rendement de 30% alors que nous pourrions le faire sans
polluer l'air de nos cités en mode électrique avec un rendement proche de 95%.
Quitte à le redire,
le bâtiment associé à la voiture logée dans son sous-sol représente le plus
gros poste d'émission de gaz à effet de serre devant l'industrie, le transport
aérien, et l'agriculture. La résorption de ces émissions constitue un défi
immense qu'il va falloir relever sans attendre sur notre planète..
Pour aider le
politique à prendre conscience de l'enjeu et à sortir enfin de sa léthargie, un
Conseil Supérieur de la Législation Thermique pourrait être créé dans l'intérêt
des professionnels et de celui des ménages. Le politique pourrait ainsi devenir le
catalyseur incitant d'autres régions françaises à lancer elles aussi des
comités de pilotage, et ceci si possible dans des zones géographiques plus
favorables que celle de l'Isère, rivière on le sait à régime glacière.