Quelques idées fausses 

-                  1    L’idée selon laquelle les radiateurs électriques peuvent être considérés comme un mode de chauffage performant et économique est une idée fausseLes pompes à chaleur (PAC) à compresseur peuvent par contre être considérées comme un chauffage électrique performant diminuant quantitativement la dépendance à l’électricité dans un rapport proportionnel à leur COP (coefficient de performance). Certes l’énergie renouvelable produite par les pompes à chaleur (PAC) à compresseur est encore trop dépendante de l’énergie nucléaire mais l’électricité nucléaire française restera probablement un mal nécessaire pendant longtemps. Un jour peut-être, lorsque les bâtiments seront correctement isolés, le chauffage thermodynamique sera alimenté par de l'électricité verte (Provenant pour l'essentiel de l'électricité solaire avec un complément fourni par les hydroliennes ou les éoliennes offshore).

-                           La chaine énergétique sera alors parfaite.

-                  2    L’idée selon laquelle les pompes à chaleur risquent de contribuer massivement au réchauffement climatique à cause des fluides frigorifiques qu'elles utilisent est une idée fausse. Le circuit frigorifique fermé d’une pompe à chaleur à compresseur bien conçue est un circuit rigoureusement étanche où le fluide frigorigène n’est jamais en contact avec l’atmosphère. De plus le choix des fluides caloporteurs modernes s'oriente vers des fluides présentant un pouvoir de nuisance en terme de gaz à effet de serre nettement moindre. Pour éviter les fuites, la sélection des échangeurs de température à contre-courant assurant les transferts thermiques dans l’évaporateur (réaction endothermique à basse pression) et particulièrement dans le condenseur (réaction exothermique à plus haute pression) doit être effectuée soigneusement.

          

 

Avec un fluide caloporteur tel que le gaz carbonique (R744) permettant d'augmenter la température sur le circuit de chauffage au-delà de 70°C, la pression dans le condenseur parcouru par le fluide caloporteur est plus élevée (Voisine d’une centaine de bar selon le diagramme pression température du CO2 de la figure de droite). Pour résister à ces pressions, les condenseurs seront probablement des échangeurs à tubes (Figure de gauche). Lors de la mise au rebut de la PAC la vidange de ce circuit doit respecter des règles strictes pour éviter des incidents, non pas vers la nappe phréatique comme ceux constatés avec les vieux transformateurs électriques et le pyralène (PCB) mais cette fois vers l’atmosphère et la couche d’ozone (Réchauffement climatique).

 

-              3   L’idée pourtant répandue selon laquelle le stockage de l’énergie électrique est difficile à assurer en grosse quantité est une idée fausse. Cette idée valable si l’on souhaite assurer ce stockage avec des batteries dont le poids et le prix deviennent rapidement démesurés, devient fausse avec les dispositifs hydroélectriques baptisés STEP. En rechargeant seulement 4 fois dans l’année son réservoir supérieur, la STEP de Grandmaison permet d’alimenter en électricité pendant un an une ville de 350 000 habitants comme Nice ou le métro de Paris pendant une année entière (1,4 milliard de kWh). L'énergie électrique excédentaire provenant par exemple des éoliennes lorsque le vent souffle en abondance pourrait ainsi être stockée utilement. De même que l’électricité solaire, rythmée par le jour et la nuit, pourrait être stockée utilement pour restitution lorsque le soleil fait défaut.

-               4  L'idée selon laquelle le prix de l'eau chaude distribuée collectivement dans une immeuble ancien n'est que de 2 à 3 fois le prix de l'eau froide pour valable qu'elle soit avec une génération individuelle est une idée fausse avec une génération collective. Si 28 litres de fioul à un € le litre ou ce qui revient au même 280 kWh (Gaz ou électrique) sont nécessaire pour obtenir un mètre cube d'eau chaude sanitaire, celle-ci est 8 fois plus élevée que celui de l'eau froide avec le fioul, légèrement moins cher avec le gaz mais encore plus élevé avec l'électricité. Lorsque l'on sait qu'il faut grosso modo 50 kWh à 10 cts d'€ le kWh pour transformer un m3 d'eau froide en un m3 d'eau chaude, on comprend pourquoi cette idée, conséquence d'un raisonnement individuel, est fausse dans le collectif compte tenu de l'éloignement entre la génération et l'utilisation et les déperditions thermiques dans les tuyauteries qui en résulte. Les Lutins thermique observent toutefois que ces déperditions sont en partie récupérées pendant l’hiver.

Prix actuel de l'eau froide  4€/m3 

 

5  L’idée selon laquelle laisser refroidir une pièce pour la réchauffer ensuite demande plus d'énergie que de la maintenir à température est une idée fausse. Heureusement d'ailleurs pour la raison que cela reviendrait à condamner le cycle de nuit utilisée par les thermiciens pour réaliser des économies d'énergie en solutionnant par la même occasion le problème de la génération de l'eau chaude sanitaire. Aidés en cela par l'inertie thermique du bâtiment, ils le font sans risque de retrouver son salon à 8 °C. Il est en effet important de comprendre qu'à l'occasion de l'arrêt et de la remise en marche du chauffage, les flux thermiques des éléments situés à l'intérieur du bâti tels que les planchers s'inversent, ralentissant la chute de température lors de l'arrêt du chauffage et l'augmentant à sa remise en marche.

 
Explication


Chauffer un bâtiment  c'est compenser la somme des déperditions thermiques du bâtiment au travers des parois constituant le bâti. La puissance thermique perdue au travers de ces parois est la somme des déperditions élémentaires de chacune de ces parois   P = U x S x dT  où

U  coefficient de déperdition de la paroi exprimé en w/m2 et °C

S. la surface de cette paroi en m2 sont des constantes et où,


dT  différence de température entre l’intérieur et l’extérieur en °C et

P  Puissance thermique en watt traversant la paroi sont les variables

Cette formule, utilisée couramment par les thermiciens, permet de comprendre que plus la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur est grande, plus les déperditions énergétiques sont importantes. Un bâtiment qui se refroidit aura donc moins de déperditions que s'il est maintenu à sa température d’origine puisque la différence de température dT est plus faible. Il est donc plus économique de laisser la température chuter que de la maintenir constamment à un niveau prédéfini..

 

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­6  L'idée selon laquelle une énergie primaire telle que le gaz est indispensable pour se chauffer économiquement est selon les Lutins thermiques une idée fausse. La conclusion de la dernière page de « L’avenir m’intéresse » qui prouve qu'avec un COP de 4 il est possible de diviser des charges chauffage gaz par 2 avec le chauffage électrique thermodynamique et ceci malgré un prix de l'électricité près de deux fois plus élevé en apporte la preuve.  Il appartient à chacun d’entre nous de réaliser que l'exploitation des gaz non conventionnels dit « de shiste » est un non-sens écologique. Injecter dans notre sous-sol des quantités d'eau considérable chargées de produit chimique en polluant nos nappes captives alors que nos nappes libres superficielles sont déjà en piteux état va inéluctablement se transformer en cauchemar écologique pour les pays qui feront ce choix. Espérons que l'Europe saura attendre que les techniciens imaginent de nouvelles méthodes d'exploitation évitant de fracturer la roche avant d'autoriser ce type de forage et les risques importants pour notre environnement.

 

7  Concernant les planchers chauffants, les Lutins thermiques renvoient sur les idées reçus de l’excellent site de  « COTE MAISON »