Le charbon

Pour produire de l’électricité, la combustion du charbon est de loin la chaîne énergétique la plus polluante en ce qui concerne les gaz à effet de serre. Il est triste pour l’image de la France que notre pays n’envisage la fermeture de ses quatre dernières centrales à charbon françaises qu’en 2022, soit 6 ans après les accords de Paris sur le climat. Ceci alors que notre pays se veut leader de la transition énergétique mondiale et que l’avertissement de l’ONU est sans appel. Ceci aussi étant donné que l'effort ne semble pas insurmontable vu que le charbon ne représente en France que 3 gigawatts soit un faible pourcentage de la consommation totale en énergie finale (environ 3%). Nous aurions dû en les fermant saisir plus tôt l’opportunité qui s’offrait à nous de montrer l’exemple de ce qu’il faut faire à des pays comme la Chine, les Indes ou les USA. Cette fermeture ne bouleverserait pas significativement nos habitudes, d’autant que le solaire peut avantageusement remplacer le charbon pour la production d’électricité. La plus puissante des 4 centrales thermiques de ce type toujours en activité se trouve à Cordemais, en Loire-Atlantique, les 3 autres au Havre en Seine-Maritime, à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône et à Saint-Avold en Moselle.

 

La part de gâteau ci-contre donne une idée de la façon dont la France assurait en 2014 son besoin en énergie finale. On observe que sensiblement 70% de ce besoin est encore assuré par la combustion des produits fossiles charbon pétrole gaz.

 

En complément de la figure ci-contre on comprend mieux le paysage énergétique français si l’on observe la consommation en énergie primaire par secteur. On observe que la plus grosse part est de loin celle qui relève de l’Habitat tertiaire et résidentiel confondu. Une part qui aurait été en 2015 et selon le ministère de l’environnement proche de 44,9% de l’énergie finale totale consommée.