A la recherche d’un consensus
Entre ceux qui ne veulent rien faire et ceux qui
veulent tout casser, il y a tout un monde. Les premiers rechignent à effectuer
la moindre dépense et mettent en pratique l'adage : « le long terme est une succession de
courts termes » en ne dépensant qu'exceptionnellement au coup par coup. Les
seconds souhaitent un minimum de planification et sont prêt à attaquer en
justice les premiers pour remettre leur immeuble à niveau, et freiner la
dévaluation de leur patrimoine
Essayons de résoudre ce dilemme
On constate
que pratiquement toutes les formes d'énergie, mécanique, hydraulique,
ou thermique sont omniprésentes dans
notre environnement. Mis à part l'énergie thermique de la géothermique profonde
utilisée pour le chauffage on utilise rarement l'énergie sans la transformer.
Une chose est certaine; on ne changera pas l'énergie, "Elle restera
mécanique, hydraulique, thermique" Ce qui changera c'est la façon dont on
converti ces formes d'énergies entre elles en profitant des propriétés de la
matière"
L'énergie
potentielle contenue dans la matière qui se trouve dans cet environnement est
non seulement disponible et abondante, elle est parfois, cerise sur le gâteau,
gratuite et proche de nous. On constate aussi que la masse de la matière est
omniprésente dans la plupart des formules physiques qui quantifient les
différentes formes d'énergies que l'homme a réussi à produire à partir de son
transfert ou de sa transformation. Notre passé nous apprend par exemple qu'il a
d'abord réussi à transformer cette matière en énergie thermique avec la combustion du bois ou des combustibles fossiles
et plus récemment des ordures ménagères. Un passé encore récent datant des
années 50 nous apprend qu'en manque d'énergie, il a également réussi à
transférer l'eau de la retenue des barrages vers l'aval pour transformer son
énergie mécanique potentielle en énergie électrique en passant par la case hydraulique à l'aide des turbines
hydroélectriques.
Insatiable
énergétivore, l'homme s'est ensuite transformé en apprenti sorcier en
manipulant les chaînes atomiques de la matière avec la fission puis la fusion
nucléaire. Les français ont par exemple brillamment réussi, à l'occasion de ces
manipulations à la faire « disparaître» en générant de l'énergie électrique
après être passé par la case thermique. La célèbre formule E=mc2 reliant la
masse de la matière « disparue » et l'énergie est une preuve supplémentaire de
l'omniprésence de la matière dans toute forme de production d'énergie.
En passant à
nouveau par la case thermique et sous
réserve d'obtenir un niveau de température suffisamment élevé, l'homme est
également en passe de réussir à produire de l'énergie électrique avec la
géothermie profonde et le solaire thermique, solutions assurément plus
intelligentes que celles consistant à utiliser la combustion des combustibles
fossiles pour faire tourner des turbines à gaz ou pire encore des moteurs diesels
pour entraîner des alternateurs.
Ce qui est
surprenant dans les chaînes énergétiques les plus récentes évoqués ci-dessus
est le fait que l'on passe à chaque fois par la case thermique pour générer l'énergie électrique, quitte à revenir au
thermique pour se chauffer par effet joule malgré la mauvaise efficacité d'un
convecteur électrique.
Quant à
l'énergie électrique fournie par le solaire voltaïque, les éoliennes et les
futures hydroliennes elles ne passent pas par la case thermique, ce qui explique probablement en partie pourquoi le prix
de l'électricité qu'elles fournissent est si élevé. Heureusement, elles ne
représentent en France qu'à peine 2% du total de notre besoin global en
énergie. Elles de devraient donc pas trop grever le prix de revient de
l'abondante électricité nucléaire et hydroélectrique avec lesquelles elles sont
confondues.
Le français a
fait une grave erreur en laissant s'implanter le chauffage par effet joule dans
les immeubles anciens mal isolés. La confusion règne encore sur la façon
d'aborder la rénovation thermique d'un immeuble ancien. Il faut dire que la
différence entre les déperditions thermiques d'une habitation ancienne ne
respectant pour finir aucune norme et une habitation récentes respectant les
nouvelles normes environnementales est considérable. La première peut entraîner
une consommation annuelle de fioul démesurée voisine de 50 litres/m2
(Habitation correspondant à 500 kWh/m2) alors que les déperditions thermiques
de la seconde, comprenant une isolation particulièrement performante entraîne
une consommation annuelle limitée à
Considérons
deux immeubles anciens de même taille mal isolés et ayant tous les deux le même
coefficient de 270 kWh/m2 Supposons que les
appartements du premier immeuble sont équipés d'un chauffage individuel par
convecteurs électriques alors que les appartements du second bénéficient d'un
chauffage collectif par radiateurs hydrauliques avec chaudière.
On peut dire
que les propriétaires du premier immeuble n'ont pas de chance.
Bien qu'ils
consomment tous les deux la même quantité d'énergie primaire, la
"douloureuse" ne peut qu'être plus importante pour le premier par le
fait qu'il subit le prix du kWh thermique le plus élevé : celui de
l'électricité. Facteur aggravant et sauf à engager des dépenses très importantes
entraînant une gène importante pour ses occupants, il
n'a pas la possibilité de faire évoluer son système de chauffage vers les
énergies renouvelable et de bénéficier de leurs avantages financiers.
D'ailleurs,
même s'il réussissait à atteindre l'ambitieux « label » de 90 kWh/m2, dans la
rénovation de leur immeuble et à réduire leur note de chauffage, ils ne
pourraient prétendre pour autant bénéficier de charges plus faibles que celui
qui a la chance d'être équipé d'un chauffage collectif par chaudière avec un
complément énergie renouvelable et qui continue pourtant à vivre dans son
immeuble mal isolé et son coefficient de 270 kWh/m2.
Pour sortir de
ce mauvais pas, l'homme doit donc accepter de reconnaître son erreur. Une
faculté trop longtemps ignorée de la matière peut en effet heureusement l'aider
à produire une énergie thermique bon
marché en grosse quantité. Et ceci paradoxalement avec une petite quantité de
matière. Il s'agit cette fois de la faculté de la matière à générer un
transfert thermique lorsque qu'elle change d'état en passant par exemple de
l'état liquide à l'état gazeux et inversement. Cette faculté liée à ce qu'on
appelle la chaleur latente de la matière ou enthalpie ne peut être comparée
avec la quantité d'énergie thermique considérable pouvant être dissipée par la
fission ou la fusion nucléaire de la matière lors de la perte de masse. Ces
transferts d'énergie thermique peuvent cependant être assez importants pour
assurer le chauffage d'un gros immeuble en raison de l'aspect cyclique de cette
transformation. Il y a donc urgence à réaliser que l'énergie thermique contenue
dans la matière provenant de cette dernière transformation est une solution
intéressante pour le chauffage des copropriétés. Les quelques précurseurs qui
ont eu le courage pour leur maison et à titre individuel de s'engager dans
cette voie, trop longtemps négligée pour le chauffage collectif, ont été
récompensé. De plus, au moment où l'homme se sent responsable, probablement à
tord, du réchauffement climatique, cette dernière solution devrait le rassurer
puisqu'elle présente l'intérêt de refroidir notre environnement en fournissant
une énergie thermique propre et gratuite puisque prélevée dans son proche
environnement.
Les quelques
idées générales ci après éclaireront je l'espère, la situation complexe de
l'énergie. Des solutions concrètes et économiques existent maintenant pour le
chauffage collectif des immeubles en zone urbaine, L'émergence d'une prise de
conscience de la copropriété et de son syndic dans le domaine du chauffage
durable est possible, elle passe dans le cas d'un immeuble équipé d'un
chauffage collectif par chaudière par l'entretien des tuyauteries, la
combinaison des techniques et un minimum de risque technologique.