Les besoins actuels en énergie
de notre immeuble
Avant d'aborder l'étude complète englobant l'isolation et l'étude de la chaufferie mixte gaz-ENR, l'approche décrite ci-après aide à faire le bilan thermique préliminaire de notre immeuble.
Pour avancer dans la bonne direction, il ne suffit pas en effet de savoir où l'on va, il faut aussi savoir où l'on est.
Une étude thermique
prévisionnelle sérieuse effectuée par le conseil syndical d'une copropriété en
liaison avec son syndic est une base indispensable qui peut inciter celle-ci à
s'orienter vers un projet de rénovation global plutôt que vers une somme
d'actions ponctuelles. Moyennant quelques prises d'information chez le syndic,
cette étude préliminaire servira de base à un BE extérieur qui pourra alors
s'engager sur un résultat. et établir un
"audit" thermique officiel.
Il
n'est pas facile de définir la répartition des énergies utiles entre le
sanitaire et le chauffage d'une chaufferie assurant ces deux fonctions.
Quelques hypothèses peuvent aider à établir cette répartition :
L'équivalent thermique de un litre de FOD de 10 kW,
La consommation journalière de FOD en dehors de la période de chauffe,
La connaissance du coefficient de déperdition thermiques dans les tuyauteries non isolées en watt/m² et °C,
La consommation annuelle d'eau chaude en m3 ainsi que la consommation annuelle globale de la vieille chaudière en fin de vie ainsi que son rendement que l'on supposera, par exemple, égale à 75%. (on peut s’informer chez Chappée en communiquant la date d’achat et le référence des chaudières. )
Sur
la base de ces informations et d'une consommation annuelle de fioul de
Le
circuit sanitaire participe pour une part non négligeable au chauffage d'un
immeuble pendant la période de chauffe de 232 jours. Ceci à concurrence de
Le
circuit sanitaire est aussi la cause d'une dépense d'énergie effectuée en pure
perte de
On
y voit donc un peu plus clair sur la part d'énergie annuelle consacrée à l'eau
chaude sanitaire :
94 000 kWh pour échauffer l'eau de 10 à
63 800 kWh perdus hors période de chauffe dans les
tuyauteries ECS.par suite d'un mauvais
calorifugeage.
soit un total de
La différence
La débauche d'énergie actuelle dans les immeubles anciens n'est pas forcément le manque de sérieux dans l'entretien de leur dispositif de chauffage.
Elle peut
être le fait qu'une partie relativement importante de l'énergie thermique
produite au départ de la chaufferie est perdue dans les réseaux de tuyauteries
horizontales hors bâti.
Ces
tuyauteries sont pendant l'hiver dans un environnement plus froid que les
tuyauteries verticales et sont d'un diamètre nettement supérieur pour le
chauffage.
Si
l'on considère pour simplifier et pour les raisons évoquées ci-dessus que
l'énergie perdue dans les tuyauteries horizontales est équivalente à celle
dissipée dans les verticales c'est :
94 000 kWh pour échauffer l'eau de 10 à
chauffe mais récupérée pendant la période de
chauffe)
Le
total des énergies ci-dessus de
Le
rendement global est très modeste
(94 000 +
Pour
affiner la répartition thermique, nous avons intérêt à nous rapprocher de notre
fournisseur de chaudière et de faire valider les pertes dans les tuyauteries
par un BE spécialisé. La solution consistant à estimer la nouvelle chaufferie
sans améliorer l'isolation permet de simplifier le raisonnement mais n'est pas
très logique dans la mesure où l'énergie la moins chère est celle que l'on ne
consomme pas. Elle présente aussi un inconvénient majeur pour les copropriétés
ayant de graves problèmes financiers comme la nôtre: Les aides fiscales ne sont
accordées que dans le cas ou l'on associe l'isolation avec la modernisation de
la chaufferie (bouquet de travaux). De plus, l'amélioration du rendement
chaudière, même s'il passe à 95% avec une chaudière à condensation ne
n'améliore pas beaucoup le rendement global. L'estimation des consommations
moyennes n'est qu'une étape préliminaire. Ce sont les notions de
degrés-jour-unifié (DJU) associées probablement au volume habitable plutôt qu'à
la surface habitable qui permettront de déterminer la puissance instantanée
maximum que devra délivrer la chaufferie mixte qui devra être légèrement
surdimensionnée par rapport au besoin,
Constatations :
En raison des pertes
par défaut d’isolation le rendement global reste très modeste 54%.
En raison de la
difficulté à isoler les tuyauteries ECS dans les gaines verticales et des
pertes probables actuelles dans les tuyauteries la répartition entre l’ECS et
le chauffage est la suivante :
ECS 31% ,
chauffage 69%
L’étude technique et
financière peut se faire sur la base de ces consommations actuelles
Le
remplacement des chaudières en place sans procéder à des travaux d’isolation en
prévoyant deux chaudières à condensation ayant un rendement de 95% entraine pour
un même besoin de
Remarques concernant l’isolation préalable (l’énergie
la moins chère est celle que l’on ne consomme pas)
Len dehors de l’effort qui va être consenti
sur le calorifugeage des tuyauteries, l'amélioration de l’isolation peut
concerner l'isolation du bâti (l'enveloppe de l'immeuble) mais aussi la ventilation ainsi que les
ouvertures en parties hautes.
1.
Isolation des ouvertures (parties vitrées fenêtre, portes fenêtre etc..
2.
Isolation de la toiture et des terrasses (à finaliser)
3.
Isolation des murs opaques.(voir projet pour
casser en partie les ponts thermiques au niveau des planchers et améliorer
l’esthétique de la façade ouest)
4.
Le difficile problème de l'isolation de l'immeuble en partie basse.
5.
La déperdition haute dans les cages d'ascenseurs.
6.
Un manque de discipline personnelle.(fermeture
des volets la nuit qui pourrait être
automatisée)
7.
Les pertes par ventilation
8.
Les pertes provoquées par une humidité anormale du sous-sol de l'immeuble
en améliorant les écoulements
Les ponts thermiques au
niveau des planchers en béton
Une bonne appréciation des pertes thermique dans
un immeuble passe par la connaissance des surfaces du bâti (L'enveloppe
extérieure de l'immeuble).
Avec 50 grandes portes fenêtres de 3x2,15m; 126 grandes portes fenêtres de 1,6x2,15m plus - 79
fenêtres de 1x1,45m,
la surface totale des vitres de l'immeuble est de
La surface murs en retrait dans les parties avec
balcons voisine de
La surface murs en face avant sans balcon
d'environ
Soit une surface totale des murs opaque proche
de
La surface des terrasses non privatives d'accès
interdit de
Cette évaluation des pertes thermiques passe aussi par une
évaluation des volumes.
Cette nouvelle notion introduite dès 2003, dans un rapport
du BRGM traitant de la mise en œuvre des PAC sur nappe libre en IDF est
importante.
Elle met en évidence un coefficient de déperdition
volumique G exprimé en Watt/m3/°C mieux représentatif du besoin
thermique d’un immeuble que ne le fait le coefficient habituel, exprimé en
Watt/m²/°C basé sur les surfaces.
Bien évaluer le comportement thermique d’un immeuble et son
besoin thermique réel est important lors du dimensionnement d’une pompe à
chaleur.
A l‘évidence ce coefficient représente avec plus de précision
que ne le fait l'ancien coefficient le besoin thermique et la puissance qui
devra être développée par la pompe à chaleur pour assurer le besoin. Cette
notion de volume qu’il s’agisse des volumes de béton ou d’air est aussi plus
pratique pour définir le comportement thermique d’une habitation en régime
transitoire lorsque l’on met en marche ou lorsque l’on arrête la chaufferie.
Les parties communes telles que les cages d'escalier, les
halls d'entrées, se trouvent utilement incluses dans ce coefficient ce qui est
logique par le fait que les dépenses afférents à leur chauffage sont payées par
la copropriété.