Le pouvoir d'achat

 en zone urbaine

 

Lorsque l'on examine les charges courantes d'une copropriété on s'aperçoit que la fourniture de l'énergie nécessaire au chauffage et à la production de l'eau chaude sanitaire atteint tous frais confondus dans les cas les plus défavorables la moitié des dépenses. Particulièrement dans le cas d’un chauffage collectif au fioul ou d’un chauffage électrique individuel. Il y a de nombreuses méthodes pour réduire les dépenses :

 

1.     Résoudre les problèmes courants. On peut ainsi améliorer le rendement en nettoyant le réseau de chauffage avec le désembouage, réparant les calorifugeages défectueux des canalisations d’eau chaude, évitant le fonctionnement en surchauffe, en purgeant convenablement le circuit, en intervenant auprès du chauffagiste pour qu’il améliore le réglage et l’entretien des chaudières quitte à modifier le contrat d’entretien, en mettant une de chaudière en veilleuse si l’équipement est surdimensionné ce qui est souvent le cas.

 

2.     Isoler le bâti. Une deuxième méthode pour réduire ces charges trop importantes est naturellement de diminuer la quantité d'énergie consommée en améliorant l'isolation du bâti de l’immeuble puisque comme chacun sait l’énergie la moins chère est celle que l'on ne consomme pas. Le seul problème est que le coût des dépenses à engager pour assurer l'isolation dans l'habitat urbain ancien est trop souvent trop important en regard des économies réalisées sur l’achat des combustibles, particulièrement si l'on souhaite que la diminution d'énergie soit significative.

 

3.     Une autre méthode proposée par Nicolas Hulot et souvent à tort controversée est de baisser les températures de chauffage.  Les économies qui peuvent en résulter peuvent être importantes. Il est parfois possible de le faire sans nuire à son confort, parfois même en l’améliorant. Les apports d’énergie externes tel que le soleil ou internes avec les appareils ménagers, les canalisations d’eau chaude sanitaire situées à l’intérieur du bâti permettent de couper le chauffage plus souvent sans nuire au confort lorsque l’habitation est bien isolée.

 

4.     Une dernière méthode plus efficace et malheureusement moins connue améliore le pouvoir d'achat plus rapidement que les précédentes sans qu’il soit besoin de se priver.  Cette méthode parfaitement envisageable est celle qui consiste à générer l’énergie thermique en diminuant l’usage de la combustion consommatrice de produits fossiles. Cette énergie thermique peut en effet être prélevée localement dans l’environnement ce qui permet de réduire le prix de l’énergie. Des techniques avancées pour y parvenir telles que le chauffage thermodynamique sont maintenant au point et à notre portée.  Manque à l'appel la  volonté des constructeurs européens de chaudières et de pompes à chaleur de collaborer en faisant cohabiter des fluides de nature différente au sein d'une même chaufferie.  Ils n'ont pas encore pris conscience qu'en favorisant cette cohabitation ils vont bientôt préserver leur propre intérêt.

 

Alors que les ressources en pétrole et en gaz s'épuisent à court terme et à moyen terme en raison de l'appétit des pays émergents, alors que le coût de la vie augmente pour les plus pauvres, alors que l’argent du pétrole est la plupart du temps aussi sale que le pétrole lui-même, nous n’aurons à moyen terme pas d’autre choix que d'évoluer vers ces nouvelles technologies propres nous assurant un avenir décarboné. Les investissements ne sont pas aussi colossaux que certains le prétendent. Il faut surtout une volonté politique et la volonté d’aller à l’essentiel : partir du principe que l’on meurt plus souvent en Europe de froid que de chaud et en conséquence faire du chaud quand il fait froid, rien de plus.