Mai   2011

Rapport d’activité de la CT

 

Les parties A) génération et B) isolation peuvent être dissociées l’une de l’autre.

En d’autre terme rien n’oblige le syndicat des copropriétaires d’entreprendre des travaux d’isolation.

La nouvelle chaufferie projetée devra en effet être capable d’envoyer une puissance de chauffe sensiblement équivalente à l’ancienne ce qui signifie que notre confort ne sera pas diminué.

La partie A) GENERATION concerne la production d’un kWh rendu dans nos appartements moins onéreux  qu’actuellement et est intéressante autant sur le court que sur le moyen terme

 

La partie B) ISOLATION concerne une moindre consommation de l’énergie payante qui peut être :

-      Le gaz seul si l’on ne retient pas l’option ENR)

-      Le gaz + l’électricité si on la retient

Elle présente l’avantage d’éviter les surchauffes et les surconsommations qui en résultent.

Pour assurer leur confort, ceux qui sont aux extrémités des L de notre bâtiment pourraient en effet considérer être en droit d’exiger une température trop élevée pour ceux qui sont plus proche de la génération.

 

B ) Isolation bâti

 

 

B1)  Les besoins en énergie de notre immeuble actuellement

La société DE Dietrich en décidant de prévoir deux chaudières de 350 kW avant d'aborder l'étude complète englobant l'isolation et un bilan thermique préliminaire de l'immeuble équipé de l'ancienne chaufferie a en conséquence prévue une puissance installée supérieure au besoin.

La commission technique a validé ce choix pour la raison que cela affecte peu le prix de la chaufferie et n’a pas de conséquence défavorable sur le rendement du fait de la plage de 20 à 100% en puissance des chaudières modernes. Toutefois pour l’option ENR, il ne suffit pas de savoir où l'on va pour avancer dans la bonne direction, il faut aussi savoir où l'on est. Une étude prévisionnelle sérieuse des besoins thermiques effectuée est donc nécessaire. L’étude provisoire ci-après effectuée par la commission technique du conseil syndical de notre copropriété en liaison avec son syndic n’a pas vocation à se substituer à celle d’un spécialiste. Elle est souhaitable si l’on souhaite s’engager dans un projet de rénovation complète englobant l’option ENR.  Moyennant quelques prises d'information chez le syndic, cette étude préliminaire servirait de base à un BE extérieur qui pourrait alors s'engager sur un résultat et établir un "audit" thermique officiel. Il n'est pas toujours facile de définir la répartition des énergies utiles entre le sanitaire et le chauffage d'une chaufferie assurant ces deux fonctions. Lorsque l'on est dans ce cas, quelques relevés et hypothèses peuvent aider à établir cette répartition telle par exemple: 

1.       La connaissance de la consommation annuelle totale de FOD par la copropriété pendant et en dehors de la période de chauffe,

2.       L’équivalent thermique de un litre de FOD ou de 1 m3 de gaz naturel proche de 10 kWh,

3.       La connaissance du coefficient de déperdition thermique dans les tuyauteries non isolées en watt/m² et °C,

4.       La consommation annuelle d'eau chaude en m3  ainsi que

5.       Le rendement de la vieille chaudière en fin de vie que l'on supposera, par exemple, égale à 75%. (On peut s’informer chez le constructeur de la chaudière en communiquant la date d’achat et la référence des chaudières.)

Dans notre cas et sur la base de ce rendement et d'une consommation annuelle de fioul de 115 m3 c'est donc une énergie thermique de 1 150 000 x 0,75 = 862 500 kWh que la chaudière envoie annuellement sur le réseau hydraulique.

Un circuit sanitaire non calorifugé logé à l’intérieur du bâti participe pour une part non négligeable au chauffage d'un immeuble pendant la période de chauffe de 232 jours. Ceci à concurrence de 20* x 232 x 24 = 111 360 kWh.

Le circuit sanitaire est aussi la cause d'une dépense d'énergie effectuée en pure perte de l'ordre de 20 x 133 x 24 = 63 800 kWh hors période de chauffe.

 

*Les 30 kW obtenus avec le logiciel ne tiennent pas compte de l’élévation de la température de l’air à environ 30°C dans les gaines (cloison plâtre)

 

Un immeuble de 66 appartements ayant un coefficient d'occupation moyen de 1,5 personne(s) par appartement consomme annuellement environ 5400 m3d'eau froide (En milieu urbain, chaque occupant consomme journellement, hors arrosage d'un jardin éventuel, environ 150 litres. Pour une consommation annuelle de 5400 m3 d’eau froide par an on estime que la consommation d'eau chaude représente sensiblement le tiers soit 1800 m3. Compte tenu de la chaleur spécifique de l'eau de 4,18 kJ/kg, l'énergie nécessaire pour réchauffer cette eau de 10 à 55°C est de : 1 800 000 x 4,18 x (55-10) = 338 x 106 kJ = 94 000 kWh, soit sensiblement 50 kWh/m3. 

On y voit donc un peu plus clair sur la part d'énergie annuelle consacrée à l'eau chaude sanitaire : 

                 94 000 kWh  pour échauffer l'eau de 10 à 55°C

                 63 800 kWh  perdus hors période de chauffe dans les tuyauteries ECS.

               111 360 kWh  de participation au chauffage venant de l’ECS
                                    (tuyaux verticaux) pendant la période de chauffe

Soit  un total de 269 160  kWh 

Une bonne partie de cette énergie est aussi totalement perdue dans les tuyauteries horizontales hors bâti par suite d'un mauvais calorifugeage.

La débauche d'énergie actuelle dans les immeubles anciens n'est donc pas uniquement due au rendement modeste des chaudières anciennes ou au manque de sérieux dans leur entretien ou dans le mauvais réglage d’une régulation parfois primaire. Elle peut être le fait qu'une partie relativement importante de l'énergie thermique produite au départ de la chaufferie est perdue dans les réseaux de tuyauteries horizontales hors bâti. D’autant que, pendant l'hiver, ces tuyauteries sont dans un environnement plus froid que les tuyauteries verticales et d'un diamètre supérieur pour le chauffage.

Pour affiner la répartition des déperditions thermiques entre les tuyauteries verticales situées à l’intérieur du bâti et les tuyauteries horizontales hors bâti, il n’est pas pour finir nécessaire de faire valider ces pertes par un BE spécialisé. On a par contre intérêt à améliorer autant que faire se peut le calorifugeage.

Pour simplifier le raisonnement, supposons une répartition des pertes en ligne moitié verticale, moitié horizontale.

La part à affecter au chauffage est alors la suivante:

       862 500 kWh en départ chaudière     

       157 800 kWh (94 000+ 63800) à déduire puisqu’à attribuer à l’ECS

 

Soit 704 700 kWh à affecter au chauffage, ce montant incluant les pertes dans les tuyauteries horizontales hors bâti de 175 160 kWh  (111 360 + 63 800) supposées égales à celles des tuyauteries verticales intérieures au bâti.

La différence de 529 540 kWh (704 700 - 175 160) correspondant à l’énergie thermique perdue par conduction dans le bâti de l’immeuble ou ce qui revient au même celle développée par les radiateurs incluant la participation des tuyauteries verticales radiateurs  

Le rendement global annuel est très modeste

 (94 000 + 529 540 / 1 150 000 = 623  540/ 1 150 000 =  54%

L'estimation de ces consommations moyennes annuelles n'est qu'une étape préliminaire.

Ce sont les notions de degrés jour unifié (DJU) associées probablement au volume habitable plutôt qu'à la surface habitable qui permettront de déterminer la puissance instantanée maximum que devra délivrer la chaufferie équipée de l’option ENR


Constatations 
:

En raison des pertes par défaut d’isolation et de la régulation primaire des chaudières anciennes le rendement global de 54% est très modeste. En raison de la difficulté à isoler les tuyauteries ECS dans les gaines verticales et des pertes actuelles dans les tuyauteries horizontales la répartition entre l’ECS et le chauffage est sensiblement la suivante :  ECS  30% , chauffage 70%

Sous réserve d'acceptation par le BE de la répartition 50/50 entre des pertes thermiques en ligne horizontales et verticales, l’étude  technique et  financière peut se faire sur la base de ces consommations dans le cas où l'on ne procède à aucun travail d’isolation préalable.  Si l'on décide de remplacer les chaudières en place par deux chaudières ayant un rendement amélioré de 95%, celles-ci pourront fournir le même besoin de 862 500 kWh n’affectant pas le confort des occupant avec un besoin en combustible limité à 907 900 kWh au lieu de 1 150 000 kWh et un rendement global sensiblement amélioré de  

                               623  540 / 907 900 = 68,6 %

 

 B2)  Isolation à minima

 

La difficulté dans l’isolation à minima est d’investir un minimum en regard des économies d'énergie réalisées. Il est proposé d’investir environ 1,5 € par kWh économisé annuellement soit avec un prix de revient de l'énergie primaire à 0,1 €/kWh un temps de retour économique hors aide fiscale de 15 ans soit environ 7 ans avec une aide fiscale de 50%. Si le syndicat des copropriétaires juge qu’un tel retour économique est trop long l’investissement peut se borner à la modernisation de la chaufferie tel que définit au poste A) Génération. Dans ce cas aucune aide ne peut être espérée au titre du « bouquet de travaux ».

Au contraire, si l’on associe l'isolation avec la modernisation de la chaufferie (bouquet de travaux) on bénéficie non seulement de l'amélioration du rendement chaudière et de la condensation avec la réduction du coût du kWh du fait de la génération d’ENR éventuelle mais aussi d’une aide fiscale qui viendrait réduire le temps de retour économique.

Sur la base d’une aide représentant 50% de l’investissement global (chaufferie avec ENR + isolation) de 680 000 € (250 000 + 430 000) et d’une aide globale de 50% le retour économique serait ramenée à environ 7 ans au lieu de 15 avec une valorisation de notre patrimoine.

Il faut dans ce cas préparer plusieurs dossiers pour divulgation aux autorités compétentes. L’étude ci-dessous est faite dans ce sens.

L'amélioration concerne principalement l'isolation du bâti (l'enveloppe de l'immeuble)
mais aussi la ventilation, les ouvertures en parties hautes.  Pour résumer sont concerné dans l’ordre d’importance dans notre cas particulier:

1.       Isolation des ouvertures (parties vitrées fenêtre, portes fenêtre etc)

2.       Les ponts thermiques au niveau des planchers en béton

3.       Isolation de la toiture et des terrasses

4.       Un manque de discipline personnelle. (volets roulant, domotique ?)

5.       Les pertes par ventilation (difficile à calculer)

6.       Isolation des murs opaques.

7.       Le difficile (faux) problème de l'isolation de l'immeuble en partie basse.

8.       La déperdition haute dans les cages d'ascenseurs.

9.       Les pertes provoquées par l’humidité anormale du sous-sol de l'immeuble

 

B21) Synthèse isolation du bâti

Une bonne appréciation des pertes thermiques dans un immeuble passe par la connaissance des surfaces du bâti (L'enveloppe extérieure de l'immeuble).

- Avec 50 grandes portes fenêtres de 3x2,15 m; 126 grandes portes fenêtres de 1,6x2,15 m plus - 79 fenêtres de 1x1,45 m la surface totale des vitres de l'immeuble est de 660 m².

- La surface des murs en retrait dans les parties avec balcons voisine de 800 m²

- La surface murs en face avant sans balcon d'environ 1400

Soit une surface totale des murs opaques proche de 2200 m²

Cette évaluation des pertes thermiques passe aussi par une évaluation des volumes.

Cette nouvelle notion introduite dès 2003, dans un rapport du BRGM traitant de la mise en œuvre des PAC sur nappe libre en IDF est à considérer. Elle met en évidence un coefficient de déperdition volumique G exprimé en Watt/m3 °C, mieux représentatif du besoin thermique d’un immeuble que ne le fait le coefficient habituel, exprimé en kWh/m² et par an basé sur les surfaces et ne faisant pas intervenir la température extérieure. Bien évaluer le comportement thermique d’un immeuble et son besoin thermique réel est important lors du dimensionnement d’une pompe à chaleur. A l‘évidence ce coefficient représente avec plus de précision que ne le fait l'ancien coefficient le besoin thermique et la puissance qui devra être développée par la pompe à chaleur pour assurer le besoin. Cette notion de volume qu’il s’agisse des volumes de béton ou d’air est aussi plus pratique pour définir le comportement thermique d’une habitation en régime transitoire lorsque l’on met en marche ou lorsque l’on arrête la chaufferie.

 

Les parties communes telles que les cages d'escalier, les halls d'entrées, se trouvent utilement inclus dans ce coefficient ce qui est logique par le fait que les dépenses afférents à leur chauffage sont payées par la copropriété.

L’intérêt de notre copropriété est de procéder à une isolation à minima visant un label situé environ à mi-chemin entre le label "HPE rénovation 2009"  et le BBC rénovation 2009 (G sensiblement égal 0,65 à D= 150 kWh/m²  voir page     )


1  Réduire les déperditions par les vitrages

En isolant le bâti, particulièrement avec des doubles vitrages on diminue les frais d’approvisionnement en combustible. (Environ 20 à 30%) mais les frais engagés s’amortissent sur une plus longue période qu’avec le poste A) génération.      

Façade

Surface des ouvertures

Nombre de GPF
5,3 m²

Nombre de PF
2,5 m²

NB de Fenêtres
0,85x1,2=1 m²

Surface vitres

Surface bois/PVC

sud

A

116

15

5

-

92

24

B

105,6

5

15

14

64 + 14

27

ouest

C

184,5

-

36

40

90 + 40

54,5

D

16,7

-

5 vérif

-

12,5

4

nord

E

132,5

-

30

20

75 + 20

37

est

F

325

30

35

5

246,5 + 5

73,5

Totaux

50

126

79

580 + 80

220

                                                                           Surface totale vitres 660 m²

                                                                                             Surface totale bois  190 m² 

                                                                                             Surface totale PVC   30 m²

Il y a plusieurs possibilités pour les portes fenêtres (PF) :
 - Soit faire remplacer uniquement les vitres par un vitrier en conservant la partie bois encore en bon état  avec un double vitrage 4 /12 /4 en raison de l’épaisseur de la feuillure voisine de 20 mm.
     (Coût approximatif avant négociation 150 k
€)

 -  Soit prévoir une rénovation totale avec remplacement des huisseries bois ouvrant à l’identique  ou par du PVC avec portes coulissantes

(Coût approximatif  entre 500 et 600 k€ ) Avec 660 m² de surface vitrées pour 68 appartements il y a en moyenne 10m² de vitres par appartements.
Une action globale est évidemment souhaitable pour obtenir des prix plus intéressants.

 

Façade 6 (ouest)          

PF  5  (1,6x2,15m)

5 TPF env 0,6x1                  17m²

Dimension verres St Gobain
(dans le cas d'un vitrier. Avec cette solution certes plus économique les ponts thermiques sont moins bons)

Façade 5  (nord) 

PF 30 (1,6x2,15m)

F   20 (1x1,45m)       estim 125 m²


Façade 1 (sud)

GPF 15 (3x2,15m)

PF  5  (1,6x2,15m)

F   14  (1x1,45m)

 

                                     124 m²


dimensions approximatives

Façade 4 ( est)

GPF 30 ( 3x2,15m)

PF 35 (1,6x2,15m)

F   5  (1x1,45m)

+ étage supérieur

 

                                    374 m²

Façade 2 (ouest)

PF 36 (1,6x2,15m)

F    40 (1x1,45m)

                                           188 m²

Façade 3  (sud)
GPF 5 ( 3x2,15m)

PF 15 (1,6x2,15m)            estim 150 m²


Soit au total :

-   50 grandes portes fenêtres
     GPF) (3x2,15m)

-126 portes fenêtres
     (PF) (1,6x2,15m)

- 79 fenêtres (F) (1x1,45m)

(qui sont peut étanches)
(Quelques fenêtres ont déjà été rénovés) et 5 petites fenêtres
Cette feuille pourrait servir de base pour une estimation budgétaire du remplacement des surfaces vitrées

 

 

2  Isoler les parois opaques du bâti

Surface des façades sans balcon

Façade

L  périphérique

m

Hauteur

m

Surface

Surface ouvertures

 

Surface corrigée

 

GPF

6,64 m²

PF

3,35 m²

F

1,6 m²

 

sud

A

27

2,8x5

378

99,6

16,7

-

262

B

13,7

2,8x5

192

33,2

50

22,4

86,5

ouest

C

44

2,8x6

739

-

120,6

64

554

D

15

2,8x5

210

-

16,7 ?

-

193

nord

E

37

2,8x5

518

-

100,5

32

385

est

F

53

2,8x5

742

200

117

8

417

 

 

Voir plan détail

Totaux             2779

333

421,5

126,4

1897

                                                                                                                 Surface totale vêture          1900 m²

 

 

Actuellement  (référence cas 1)  

20 cm de béton                            ζb=  2 / 0,2 = 10  watt/m² °C
5  cm de Polystyrène        ζp =  0,04 / 0,05 = 0,8 watt/m² °C
 
en d’autre terme le béton est une passoire. Pour déterminer la puissance instantanée traversant la paroi la formule suivante s’applique :                            P =S ζ Dθ   avec :

On parle aussi de la résistance thermique R = 1/ ζ   de la paroi en  m² et °C/watt. Si l'on met deux couches isolantes de résistance à R1 et R2  l'une sur l'autre la résistance de l'ensemble est égale R1 + R2 . 
Par exemple si l'on met une vêture sur la totalité des façades sans balcon de notre immeuble (1900 m²) ayant le même coefficient de déperdition que l'isolant situé à l'intérieur du mur de 0,8 watt/m² et °C on a une résistance globale double et un nouveau coefficient de déperdition globale 

R = 1/0,8 + 1/0,8 = 2,5 soit ζ  = 1/R = 0,4 watt/m² et °C au lieu de 0,8 et l'on perd deux fois moins d'énergie. (cas 2) 


Figure 5

La double isolation intérieur-extérieur se ferait uniquement sur les façades sans balcon.

Seulement au niveau des planchers en béton pour la HPE rénovation (voir page 87) et sur toutes leurs surfaces dans les cas de la BBC rénovation

 

Proposition d’isolation des ponts thermiques sur le pignon ouest

La photo ci-dessus est juste une idée pour rompre les ponts thermiques des planchers béton.
Le fait de savoir si cela améliore l’esthétique de la façade est laissé à l’appréciation des copropriétaires


Surface totale façades sans balcons  1400 m²

Surface couverte par isolation ponts thermiques planchers sur 2 pignons ouest

Longueur linéaire  = (50+18) x 6 = 408 m

Hauteur  40 cm (à vérifier) soit  S = 408 x 0,4 = 163 m²

Prix global TTC défini par l'architecte Soulès façades sans balcons avec isolation en sept 2004 (solution 3)             842 000

Réactualisation sur base augmentation annuelle  3% depuis 2004  (7 ans)   22%                                                1 027 240

 

Prix partie ponts thermiques     (1 027 240 x 163)/1400 = environ 120 000 

 

Surface façades ouest avec ponts thermiques  (1400 /195) x ( 50+18) = 488 m²

isolation mur

Surface façades ouest hors ponts thermiques  488 – 163 = 325 m²

 

Le calcul précis de l'économie en énergie avec cette solution en raison des déperditions au niveau des planchers en béton est complexe. (Calcul aux éléments finis)

Il est naturellement possible d'isoler l'ensemble de la surface avec une vêture moyennant un investissement important (estimation de notre architecte pour cet immeuble environ 1 Million d'Euros).

L'isolation des planchers du coté des terrasses privatives est irréalisable.

Est-elle même faite sur les bâtiments neuf?

Les déperditions au niveau des planchers, impossible à supprimer sur les façades avec balcons,  sont plus faciles à mettre en œuvre sur les façades ci-dessus. Les ventilations basses sont heureusement au-dessus de l'isolation. Le gain en énergie sur la base des déperditions de 10 watt/m² et °C pour le béton  (voir livre page 116) serait de l'ordre de 20 kW pour l'ensemble de l'immeuble (toujours par 0°C extérieur)

L = ((50 x 7) + (25x 5) +  (17 x  6) + (11,5 x 5) = 350+ 125 + 102 + 57 = 634 m linéaire. Soit pour 10 x 0,2 x 20 = 40 watt/m linéaire et une déperdition totale de l'ordre de 25 kW   (calcul simplifié à vérifier)

 

3 Toiture en terrasses

 

Actuellement notre immeuble est déséquilibré thermiquement avec 8 cm de polyuréthane sur une moitié de la toiture (partie D voir figure 6 page 37) et 5 cm sur l’autre.

Prises en hiver les photos par thermographie aérienne permettent de voir quelles sont les toitures les plus énergivores. (A l'exception des toitures en zinc)

Pertes en toiture

(environ 50% de la surface des terrasses ont une déperdition forte (jaune), très forte (orange) et excessive (rouge).La plus grande (aile nord-sud) n’a pas encore été traitée (épaisseur polyuréthane 5 cm au lieu de 8)

 

Economie suivant les postes les plus importants 1,2,3 et 5*

 

 

 

 

P kW *

kWh

1

surfaces vitrées (4x12x4)

55

184 887

2

Ponts thermiques murs ouest

11

  36 977

3

Terrasses restantes

(8 cm polyuréthane au lieu de 5)

6

   20 169

4

domotique volets

ultérieurement

 

5

Isolation tuyauteries horizontales ½

 

75 000

 

 

Total

316 000 kWh

 

 

 

 

 

Pertes totales bâti

530 000**

kWh (avant isolation)

 

DJU

2200

°C

 

kWh/DJU

270

kWh

 

Puissance totale utile pour 0°C ext.

177

kW

 

Gain sur bâti %

41%

 

 

Nouveau besoin annuel après isolation

353 000

kWh

      
     *    Le calcul de puissance a été effectué pour 0°C extérieur et 20°C intérieur (20 DJU)

   **  Voir page précédente  Courbe monotone ci-après tracée pour pour 595 000 kWh

   

B22) Coût de l'ensemble (Prix budget)

- 1 Double vitrage sur fenêtres et portes fenêtres

  (solution vitrier à minima  avant négociation* 4 x 12 x4)  150 000

- 2 énovation pignons ouest

   avec isolation ponts thermiques planchers                      200 000 €

- 3 Isolation deuxième partie terrasse 12 cm polyuréthane    50 000

 (Voir Ruberoïd)                                                                  

-- Calorifugeage tuyauteries  horizontales ECS et chauffage  15 000 € très approx

Désembouage                                                                  14 000

 

                                                                       Total      430 000  

Notas importants

Il est donc nécessaire d'investir environ 1,35 euros par kWh gagné par an

(430 000/316 000) avec  un prix de revient du kWh à 65 cts d'euro

(Cas de la solution tout gaz) cela représente un temps de retour de  20 ans 

 Le coût de la chaufferie mixte gaz PAC air eau serait à peine moindre si elle était installée après isolation


*Tous les prix sont en principe négociables. Lorsqu’ils ne le sont plus on a atteint le prix marché.

 

Option ENR  Courbe monotone 

 

 

La figure 6 ci-dessous montre la répartition des énergies ENR développées dans le cas où l’option ENR 3) est retenue en version aérothermique

Dans ce cas la répartition approximative en énergie pour commutation à 8°C  

PAC  45 %   Gaz 55 %    

Le gaz assure l'intégralité du besoin chauffage et ECS au plus froid de l'hiver.

Les valeurs de puissance mentionnées correspondent à un besoin annuel en énergie de 569 000 kWh avec une courbe monotone (DJU) basé sur la région parisienne.
Le besoin en énergie moyen peut changer légèrement selon les saisons.
(Valeur moyenne pour la région parisienne DJU20 = 2400)

 

Pour un besoin de 593 340 kWh (voir bilan thermique ci-après) il faut prévoir une puissance maximum par -7°C de 254 kW et une puissance voisine de 132 kW pour une commutation GAZ PAC à une température extérieure proche de + 6°C, température extérieure pour laquelle il est nécessaire de disposer d'une température proche de 50°C dans le condenseur (voir courbe de chauffe figure 4 page 10). Pour un COP de 2,5 cette puissance sera délivrée à partir d'une puissance globale compresseur de 132/2,5 = 53 kW.  Le complément de 132 - 53 = 79 kW étant prélevé dans l'environnement

 

                                                                                     Figure 6

 

Généralités

   La rénovation thermique des bâtiments anciens (avant 1975),

 

Il n'y a pas encore actuellement de réglementation thermique pour les bâtiments datant d'avant 1975 mais depuis que la loi sur l'énergie du 13 Juillet 2005 a introduit une première étape de réglementation sur l'existant cela ne saurait tarder ?.

Un décret d'application prévu pour Avril 2008 précise que les bâtiments supérieurs à 1000m² et faisant l'objet de travaux de rénovation importants auront des obligations de performance énergétique et devront améliorer l’efficacité de l’isolation thermique du bâti et les équipements énergétiques.

 

On commence seulement à mieux comprendre ce qu’il faut faire pour améliorer l’isolation des anciens bâtiments. Lorsqu’ils n’ont aucune isolation, on est en mesure de les rénover en diminuant significativement les déperditions annuelles du bâti. Il faudra peut-être pour  conserver le caractère architectural des centres villes, isoler certains bâtiments par l'intérieur mais cela n’est envisageable que pour les bâtiments Haussmannien et pour cela, il faut pouvoir travailler dans des logements vides, donc en vente. Le second point à prendre en compte est d'atteindre le maximum d'efficacité énergétique suite aux travaux pour ne pas avoir à les refaire une seconde


L’obtention éventuelle d’aides complémentaires passe par un bouquet de travaux avec une procédure nécessitant l’envoi de 4 à 5 dossiers aux organisations listé sur les documents remis à Monsieur Coupé lors de la première réunion du CS.

 

Le retour économique augmentant notablement dans le cas d’un bouquet de travaux cette orientation ne présente un intérêt pour la copropriété que si le montant des aides fiscales  limite significativement le retour économique.

La prochaine AG pourrait être mise à profit pour décider si nous nous orientons dans cette voie (vote) : La copropriété est-elle d’accord de considérer le fenêtre et les portes fenêtres comme faisant partie de la partie collective et non au privative pour la rénovation thermique  (vote)  .

 

Remarque  La technique de la thermographie apporte une aide intéressante. Elle permet de prendre conscience des pertes thermiques au travers du bâti. Elle ne permet malheureusement pas encore de chiffrer quantitativement ces pertes.

 

Les coefficients d’évaluation du besoin thermique

Le coefficient de déperdition volumique G* d’une habitation exprimé en Watt/m3 et °C permet d’évaluer avec plus de rigueur que ne le fait l‘ancien coefficient D exprimé en kWh/m² prenant en compte la déperdition thermique annuelle par m² habitable.

Ce coefficient G peut varier de 0,5 à 1,5 et même au delà

(0,4 habitation bioclimatique, 1,2 moyenne, 1,9 très mauvaise)

 

Relation entre l’ancien et le nouveau coefficient

D  kWh/m²

G  watt/m3 et °C

RT 2020

0

0,00

RT 2012

50

0,22

BBC rénovation 2009

104

0,47

RT 2005 gaz

130

0,58

Objectif fixé avec l’isolation à minima

150

0,66

HPE rénovation 2009

195

0,87

RT 2005 elec

210

0,94

ancien mal isolé

250

1,12

ancien très mal isolé

400

1,79

Tableau ci-dessus pour                             DJU

2300 °C

période de chauffe 

230 jours

Hauteur sous plafond

2,55 mètres

Notre immeuble en zone gris clair           *  G  = (D x NBj) / 8,76 DJU x Hp   

Avec :

- G  en Watt/m3 et °C, D ancien coefficient en kWh/m² et par an, DJU degré jour unifiés de la région, NBj période de chauffe en jours,

Hp hauteur sous plafond en m, DJU degré jour unifié (valeur moyenne en région parisienne 2300°C). L’immeuble considéré (en gris) est assez bien isolé (G=0,83) proche de la HPE rénovation 2009 du fait d’une couche de polyuréthane (5 à 8 cm), de murs avec isolant (5 cm de polyéthylène) et des 3 cm de bois aggloméré en sous-sol. 

 

Huisseries :

 Le bois ou une matière encore moins conductrice est souhaitable. Le PVC nécessitant peu d’entretien est un bon compromis. Le métal est un matériau conducteur, de ce fait,  les menuiseries métalliques plus onéreuses sont à proscrire! 

Attention aux entrées d’air avec les portes fenêtres coulissantes.

 

Volets :

Il fait plus froid la nuit et on n’a pas besoin de regarder par la fenêtre.

Il est donc recommandé de fermer les volets pour limiter les pertes thermiques.
Commande automatique envisageable (domotique)

 

Vitres :

Incontestablement les prix français sont anormalement élevées par rapport aux prix allemands (Les prix en France sont comparativement 2 à 3 fois plus élevés )

A titre d’information lors de la rénovation thermique d’un immeubles à Berlin la fourniture de triple vitrage sur 4 Fenêtres identiques en PVC blanc inter / couleur bois exter avec ouverture deux axes. (voir photo de la façade extérieure de l’immeuble montrant les fenêtres rénovées en 4 éléments facilement nettoyables comparativement aux fenêtres anciennes en simple vitrage avec partie centrale fixe plus grande difficile d’accès)

La surface totale de 7,8 m² et le prix total comprenant la fourniture et la pose avec l’évacuation des anciennes fenêtres a été de 1900 € taxes comprises soit 243 €/m² alors que les prix pratiqués en France malgré une énorme concurrence sont souvent proches de 500 €/m² en double vitrage.

A défaut d’entente illégale ou de prix trop élevé pratiqué par St Gobain qui a semble-t-il le monopole pour le vitrage au moins deux raisons peuvent expliquer cette différence ;

- Nombre d’intermédiaires trop importants la société assurant la pose n’étant pas nécessairement le constructeur de la fenêtre.

- Prix pratiqué au K par K par petite quantité augmentant les prix par rapport à une rénovation globale regroupant un nombre important d’ouvertures.(les ouvriers avec l’habitude mettent moins de temps pour la pose ce qui réduit le temps de pose facteur important pour le prix

Utiles pour bénéficier des apports solaires, les fenêtres constituent un gouffre énergétique en hiver. Les déperditions thermiques d'une fenêtre en simple vitrage peuvent être en effet 10 fois plus importantes que celle d'un mur non isolé et celle d’un simple vitrage 3 à 5 fois plus importantes qu’un double vitrage.

 

Voici en résumé quelques préconisations pour les résistances thermiques des ouvertures:

 

Etapes envisageables

Type de vitrage 

Coefficient de déperdition

watt/m² et °C

situation de référence

Simple vitrage 

5

HPE rénovation

(vitrier* 4/12/4)

Double vitrage, argon ou air

1,4 - 1,5

BBC rénovation totale

( 4/16/4)

Double vitrage Argon

1,2

 

Nouvelles RT dans le neuf

Vitrage nord : triple vitrage krypton

0,8

Vitrage sud, est, ouest : double vitrage argon

1,2

 

* On ne change que la vitre et on conserve les huisseries en bois, la plupart de celles-ci étant abritées et encore en bon état.

Il est préférable de maximiser l'épaisseur de la lame d'air (ou de gaz) entre les deux 2 vitres de verre. Un double vitrage constitué de deux verres de 4mm chacun entre lesquels est enfermée une lame d'air de 16 mm  (4x16x4) est environ 5 fois plus isolant que le simple vitrage alors qu’un double vitrage constitué de deux verres de 4mm chacun entre lesquels est enfermée une lame d'air de 12 mm  (4x12x4) est « seulement » 4 fois plus isolant que le simple vitrage. Le triple vitrage (3 vitres, 2 lames d'air) est encore plus isolant mais il diminue les apports solaires.

 

La température réelle et la température ressentie

Le saviez-vous ?, La loi interdit de se chauffer à plus de 19°C ! Ceci parce que plus la température est élevée, plus les déperditions sont elles aussi élevées. On dit que se chauffer d'un degré de plus, c'est consommer 10% de plus !. On a constaté que dans les vieux logements mal-isolés, on a froid à 19°C : les murs mal isolés sont froids, il y a des courants d'airs froids (infiltrations). Par contre dans un logement neuf, 19°C est bizarrement supportable. Les sensations ne sont plus les mêmes pour la raison que les parois sont presque à 19°C elles aussi (et non plus à la température extérieure) et il y a moins d'infiltrations.

 

 

Les parois opaques du bâti

Les déperditions imposées dans le neuf sont très éloignées des celles constatées dans les bâtiments anciens datant d'avant 1975. Les coefficients de déperdition envisagés pour les murs opaques, la toiture et le plancher bas  qui constituent la partie opaque du bâti sont différentes dans le neuf et dans l’ancien suivant le label . Voir tableau ci-dessous

 

Coefficients de déperdition Watt / m² et °C

Murs

Toiture, plafond*

Plancher bas

dans le neuf

0,18 - 0,23

0,1 - 0,15

0,2 - 0,25

dans l’ancien

selon label

HPE rénovation

0,8

0,44

3 à 4 cm

de bois aggloméré

BBC rénovation

0,4

0,25

Situation de référence

0,8

0,44

 

Voir aussi la notion de résistance thermique R (l’inverse des coefficients ci-dessus)

Nous n’en sommes pas encore là mais les propriétaires vont être petit à petit contraints de respecter des coefficients proches de ces valeurs dans l’ancien.

D’ores et déjà l’étiquette énergie est obligatoire depuis le 1er janvier  2011 pour tpoute annonce de vente ou de location d’un bien immobilier

 

La distribution hydraulique

Dans la rénovation, l’effort devrait se porter sur l’'amélioration de l'isolation des conduites dans les volumes non chauffés. C’est dire dans notre cas particulier sur les tuyauteries horizontales courant dans les caves et dans le parking. 

Quant au cheminement des canalisations dans les volumes chauffés, il semble très difficile voire impossible d’y remédier après coup sauf à refaire les salles de bains et les cuisines.

Les mesures à prendre sont simples : Il  ’’suffit’’ d'améliorer l'isolation des conduites et dans la mesure du possible de réduire l'écart de température entre intérieur et extérieur du tube en abaissant la température des fluides transportés. Pour un bâtiment neuf, l’architecte cherche lors de la conception, à réduire la longueur du cheminement des canalisations et à faire passer celles-ci dans les volumes chauffés.

 

Pour mémoire isolation à maxima comprenant l’isolation des parois opaques verticales sans balcons

Devis datant de 2003 effectué par l’architecte Soules