Bilan économique global chauffage urbain

      Base de calcul IDEX (CPCU)

 

La géothermie profonde et le chauffage urbain sont très comparables pour la copropriété:

  • les installations en chaufferie sont simples et pratiquement identiques

  • L'utilisateur final (la copropriété) dépend d'un exploitant

 

La tarification du chauffage urbain sur une base de calcul IDEX (CPCU avec centrale thermique) comprend principalement 2 parties

 

  A)  Une partie afférente aux raccordements de la centrale thermique à l’immeuble comprenant deux postes calculés sur la base de la puissance souscrite avec une TVA à 5,5% :

1.      Le paiement des travaux Investissement relatif aux droits de raccordements initiaux, parfois offerts.
Ce paiement est effectué une fois pour toute au début du contrat. (environ 85  
HT/kW

2.      Un poste payable tous les ans et pendant toute la durée de la concession de 22 ans concernant l’entretien du réseau de tuyauterie. (environ 35  HT/kW souscrit)

 

B)  Une partie afférente à l’énergie fournie comprenant également deux postes avec une TVA à 19,6 %:

3.      Un poste calculé sur la base de l’énergie utile pour la partie chauffage
(42,9 €HT/MWh)

4.      Un poste calculé sur la base du m3 d’eau chaude utilisée pour le sanitaire (ECS) (4,72 €HT/m3 d’eau chaude livrée).

 

   Enfin une petite partie afférente à l’entretien du circuit secondaire se substituant au contrat d’entretien des anciennes chaudières au fioul.

 

Exemple  (voir bilan thermique)

Consommation annuelle moyenne de fioul 150 m3 (Equivalent en énergie sur la base de 10 kWh le litre :   1 500 000  kWh )

 

Energie globale annuelle perdue avec rendement moyen chaudière hiver-été estimé à 60%  

1 500 000 x 0,4 =  600 000 kWh

 

Energie globale annuelle réellement utilisée pour la production ECS + chauffage

1 500 000 - 600 000 = 900 000 kWh

 

Sur la base d'une prévision de consommation globale annuelle de 1 000 MWh (+ 10¨%  par sécurité)

et d'une puissance souscrite de 800 kW correspondant à nos deux chaudières Chappée actuelles de 400 kW,

il faut prévoir pour chaque poste:

Poste 1 : 85 x 800 = 68 000 HT une fois          

 

Poste 2  entretien du réseau de tuyauteries         35 x 800 = 30 000 HT/an  = 35 880 TTC/an

 

Poste 3  consommation d’énergie chauffage                 1 000  x 42,9 x 1,196 =  51 500 TTC

 

Poste 4   Curieusement le prix du kWh pour chauffer de l'eau destiné à l'ECS est environ deux fois plus cher que le prix du kWh pour assurer le chauffage. en effet

 

Si l'on prend comme base le prix du kWh chauffage pour produire journellement 5 m3 d'eau chaude à 60°C il faut environ 290 kWh soit par an 365 x 295 = 107 675 kWh = 107,6 MWh à  42,9 le MWh  cela correspond à une charge annuelle de  107,6 x 42, 9 x 1,196 = 4 616 HT par an .                                           5 520 TTC

 

Par contre si l'on prend comme base le tarif de 4, 72 €/m3  cela correspond à 5 x 365 = 1825 m3/an à 4, 72 €/m3

soit un total  8 614 € par an environ deux fois plus élevé.

        Total des frais d'exploitation annuel 92 900 TTC

          Conclusions
 

Si l'on améliore pas l'isolation de l'immeuble les frais d'exploitation de départ (remboursement de l'emprunt) sont comparables aux frais actuels d'origine avec le fioul.

On économise les frais d'approvisionnement initiaux en chaufferie, ces frais étant remboursés par les économies réalisées sur le combustible (amélioration de rendement chaudière et prix du kWh gaz sensiblement inférieur à celui du fioul). Conscéquences: Le pouvoir d'achat restant sensiblement constant pendant la période de remboursement de 10 ans.

Il n'y a plus de livraisons de fioul et de problème de mise aux normes de la cuve à fioul

(Ces frais sont limités aux travaux privatifs au secondaire réalisés par l'exploitant. soit environ 30 000 € dans le présent cas.

 

O peut raisonnablement espérer une évolution des prix du GN favorable comparativement au prix du fioul comparable à celui du pétrole comme le laisse supposer les 3 courbes ci-dessous.

 

La progression des prix du chauffage urbain pendant la concession de 22 ans devrait en toute logique être raisonnable comparativement au gaz, indexé avec un peu de retard sur le pétrole. Ceci pour la raison que la majorité de l'énergie est produite par la combustion des ordures ménagères (environ 70%),  le complément (30%) étant assuré par le gaz. Concernant la protection de l'environnement la géothermie profonde est la solution idéale. Les incinérateurs modernes ne sont pas toutefois des "brûlots à ciel  ouvert" mais des machines performantes assurant en principe toutes garanties au niveau de la qualité de l'air.

Ils sont certainement préférables aux décharges, ce que l'on appelle les "centres d'enfouissement technique" certainement moins respectueuses de l'environnement du fait des liquides toxiques les lixiviats qui polluent le sous-sol  et les nappes phréatiques et les rivières qui communiquent avec elles.