Partenariat public privé ?

Le bâtiment et les travaux publics (BTP) va probablement devoir prendre en compte que le Partenariat Public Privé (PPP) n'est pas une solution viable pour assurer le financement des d'infrastructures publiques rendus nécessaire par la transition énergétique. Ceci du moins s’il décide de se conformer à l’avis de la Cour des comptes européenne et à ce qui semble être l’intérêt général.

La Cour des comptes européenne l’a en effet vérifié sur un échantillonnage d’une dizaine de contrats négociés en France en Espagne et en Irlande. Ceci dans le cadre du numérique. Certes le numérique n’est pas la transition énergétique mais il est plus que probable que le BTP n'a pas intérêt à se lancer à nouveau dans cette voie pour le financement des d'infrastructures publiques associées à la transition énergétique. Ceci particulièrement dans le cadre du chauffage de l’habitat. Les intérêts de la collectivité et de l’individu sont certes convergents mais ne sont pas ressentis par les deux parties de la même façon. 

Pour financier en douceur la transition énergétique sur le long terme dans ce domaine et assurer la modification de nos chaînes énergétiques dans de bonnes conditions, il sera nécessaire d’une part de rendre dans la mesure du possible l'aide inutile et d’autre part de dissocier les financements publics et privés tel que cela a été ébauché dans la Solar Water Economy de l’enthalpie.

Cela étant donné que même complémentaires entre elles, les technologies de la partie publique associée à la source froide du chauffage thermodynamique seraient différente de celle de la partie privée associée à la source chaude. Pour plus de précisions la partie publique serait composée essentiellement de tuyaux et de centrales de pompage avec échangeurs à plaque alors que celle de la partie privée financée par le syndicat des copropriétaires serait constituée de composants assemblés sur un châssis implanté en chaufferie près des chaudières à gaz. Ceci pour assurer le respect du cycle compression > condensation > détente > évaporation de la pompe à chaleur (Voir rectangle jaune sur P346)

Dans ce montage financier le financement de la partie publique serait basé sur la fiscalité associée à la taxe carbone et dissocié du financement de la partie privée liée à la maison individuelle ou aux appartements des immeubles. Vu les troubles actuels avec les gilets jaunes, le premier financement serait assuré par une augmentation de la fiscalité plutôt orientée vers le gaz plutôt que vers les liquides tels que le fioul, l’essence ou le gasoil. Ceci pour des raisons d’équité avec un complément provenant d’une fiscalité sur le kérozène au moins dans un premier temps en France, puis ensuite sur le plan européen. Quant au deuxième financement, il rentrerait dans le cadre d’un montage financier associé aux ressources du propriétaire de la maison individuelle ou d’un Maître d'œuvre représentant les intérêts des copropriétaires d’un immeuble.

On ne peut que regretter qu’une incitation financière consistant à baisser le prix du kWh électrique et non à l’augmenter ne soit pas mise en œuvre. Ceci pour réduire les inégalités et atténuer l’effet de grogne qui se met dans la tête des gilets jaunes à propos de cette fiscalité excessive sur le produits pétrolier lorsqu’ils sont liquides (Voir P272). Cette orientation qui consisterait à équilibrer progressivement le prix de vente des kWh électrique et gaz améliorerait le retour sur investissement de la chaufferie hybride ce qui aurait pour effet de motiver le Maître d'œuvre et l’aiderait à convaincre les copropriétaires que leur intérêt est d’investi vers les énergies renouvelables (ENR)