Le climato-scepticisme

Alors que le doute était permis il y a une dizaine d'années, maintenant, il ne l'est plus : la température sur terre augmente. Nous allons tenter aussi brièvement que possible de retracer l'histoire de cette croyance maintenant derrière nous. Ceci pour rendre hommage en quelque sorte au plus célèbre des climato-sceptiques, notre académicien et géologue de formation Claude Allègre. Tout le monde peut se tromper, même le journal "le Monde". Ce journal qui a dénigré Aimé Jacquet alors qu’il était entraîneur de l'équipe de France championne du monde en 1998 en sait quelque chose.

 

Une petite chronologie de l’histoire du climato-scepticisme est la suivante : c'est au moment où l'URSS a commencé à décliner vers les années 1990 que les climato-sceptiques ont émergé aux Etats-Unis et que de nouvelles disciplines scientifiques se sont structurées autour des questions environnementales. Pendant cette période des physiciens ont commencé à percevoir que les sciences de l'environnement allaient contribuer à contraindre les activités industrielles et économiques. Ils ont à cette époque rencontrés une forte opposition axée autour de la question climatique. Une opposition qui va être un des éléments clés de cette croisade qui fonde la naissance du climato-scepticisme. Une période pendant laquelle les climatosceptiques ont piétiné des connaissances établies autour des années 1970. Période pendant laquelle des textes scientifiques de référence émanant des spécialistes de la chimie de l'atmosphère, de la mécanique des fluides ou des transferts des masses d'air, expliquaient pourtant clairement que le changement climatique – même s'il n'est pas encore décelable - doit inévitablement se produire. Plus grave, ce rapport à l'énergie allait même plus loin en établissant qu'à partir du moment où nous serions en mesure de mesurer le début d'un réchauffement climatique, il serait trop tard pour en éviter les effets majeurs. Le doute faisant, pour améliorer la sureté, partie de toute démarche scientifique, les climato-sceptiques ont usé à l'époque de techniques d'enfumage similaires à celles employées par les lobbys du tabac pour tenter de convaincre les biologistes, les géologues, les physiciens voire même les mathématiciens que l'on n'était pas sûrs du changement climatique. Ceci afin d'entretenir une sorte de doute dans la communauté élargie qui n'est même pas directement liée au climat. Parmi ces "marchands de doute", on retrouve des grandes multinationales telles que Total et Elf qui étaient pourtant au courant depuis 1971 ans de l’impact "potentiellement catastrophique" de leurs produits sur le climat.

En France, le climato-scepticisme de Claude Allègre alors qu’il était pourtant ancien ministre de l'Education, est en fait un produit d'importation "made in USA" qui est arrivé plus tard au milieu des années 2000. C'est pendant cette période que notre géologue va construire son discours ravageur pour les sciences du climat. Ce qui est encore plus grave, c’est que le GIEC de l'époque, manipulé par des gouvernements fortement encrés par conservatisme du côté des climato-sceptique, évoquait l'idée que le soleil pourrait être à l'origine du réchauffement climatique. Les contre-vérités de Claude Allègre depuis démontrées comme fausses ont été jusqu'à contaminer les plus hautes instances à l'image de l'Académie des sciences qui, depuis, a fait - tout le monde peut se tromper - amende honorable. Quant au français de souche moyenne qui n'a pas fait polytechnique, il constate avec inquiétude que les chaînes énergétiques qu'il utilise pour satisfaire ses besoins passent par les hautes températures. Ceci qu'il s'agisse de la combustion des produits fossiles ou du nucléaire avec qui plus est, le fait qu’avec cette dernière chaine, c’est une quantité d’énergie thermique sensiblement égale à 2 fois l’énergie électrique produite qui est dissipée en pure perte dans l’atmosphère en le réchauffant.

Climat : le pessimisme est notre ennemi

L’ancien secrétaire général de l’OCDE avait pourtant prévu que les réserves de pétrole s’amenuisant la consommation serait nécessairement plus faible.

Quoiqu’il en soit, le potentiel en énergie du solaire associé à l’eau est à ce point élevé par rapport aux besoins de l’homme que l’on peut se demander s’il a les pieds sur terre…